Procès Viguier : la conviction d’un policier

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avec Fabienne Le Moal , modifié à
Le commissaire en charge de l'enquête a à son tour accusé Jacques Viguier, le mari de la victime.

Il s’est forgé son intime conviction dès les premières constatations dans la maison des Viguier. A la barre de la cour d’assises du Tarn, le commissaire Robert Saby, responsable de l’enquête, a de nouveau affirmé qu’il pensait Jacques Viguier responsable de la disparition de sa femme, Suzanne, en 2000.

Le commissaire Robert Saby a expliqué aux juges qu’il aurait aimé avoir une caméra le jour où la police a constaté la disparition du matelas de Suzanne Viguier pour filmer Jacques Viguier. Le mari était alors "très très agité, complètement ébranlé", assure le policier.

Jacques Viguier "ne nous a donné aucune piste, il ne nous a demandé aucune investigation, comme l'aurait fait n'importe quelle victime de la disparition de son épouse (...) En général, les proches se livrent totalement pour que des pistes puissent émerger", a-t-il expliqué à la barre.

"Nous avons fermé toutes les portes"

Dans cette enquête, le commissaire Robert Saby a assuré avoir exploré toutes les pistes possibles. : "Nous avons fermé toutes les autres portes dans cette enquête. A chaque fois, tout nous ramenait vers Jacques Viguier et vers les difficultés que connaissait ce couple", a-t-il expliqué. Ce qui a fait sortir de son silence Jacques Viguier. "Je suis innocent, il n’y a pas de preuve", s’est exclamé l’accusé.

Le commissaire Saby a cependant reconnu à l’audience avoir essayé d'obtenir des aveux de la part de Jacques Viguier pendant sa garde à vue. Pendant 40 heures, sans succès. "Il n'y a aucune spontanéité chez lui. Quelle que soit la question, il réfléchit. Obtenir des réponses, ça prend un temps infini", a-t-il regretté. Le verdict est attendu samedi.