Lundi à l'ouverture du procès Clearstream, Dominique de Villepindevrait demander l'irrecevabilité de la constitution de partie civile de Nicolas Sarkozy en raison de son statut juridique de président de la République.
Dans leurs conclusions envoyées vendredi aux différentes parties, les avocats de l'ex-premier ministre, Mes Olivier Metzner, Henri Leclerc, Olivier d'Antin et Luc Brossollet demandent que le procès se tienne et que le tribunal fasse droit - ou non - à leur demande dans son jugement. La partie civile de Nicolas Sarkozy constitue selon eux une rupture du principe du procès équitable, le président jouissant par sa fonction d'une immunité pendant son mandat. A de nombreuses reprises, Dominique de Villepin a mis en avant le poids de Nicolas Sarkozy dans cette affaire, affirmant notamment jeudi que le président avait "tous les droits, aucun devoir".
Cette requête de Dominique de Villepin intervient alors que Laurent Fabius a décidé, lui, de se désister de sa plainte. L'ancien premier ministre avait déposé plainte à la suite de la parution d'un article faisant état d'une note prise par le général Rondot à l'occasion d'une réunion dans laquelle le nom de Laurent Fabius était mentionné. Mais depuis, l'enquête a montré que "si le nom de Laurent Fabius a semble-t-il été évoqué", il "ne figurait pas dans les listings Clearstream objets des poursuites", explique son avocat.
Dominique de Villepin et quatre autres suspects accusés d'un supposé complot contre Nicolas Sarkozy sont jugés à partir de lundi à Paris. selon l'accusation, l'objet était de déstabiliser Nicolas Sarkozy en lui attribuant ainsi qu'à d'autres personnalités des comptes occultes dans la chambre de compensation financière Clearstream. Ces faux listings avaient été transmis à la justice.
- Les grandes dates de l'affaire
- Les protagonistes de l'affaire Clearstream