Procès Chirac : l'heure des réquisitions

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Le parquet devrait, sauf énorme surprise, demander mardi la relaxe de Chirac et de ses coprévenus.

Dernière ligne droite dans le procès Chirac. Le parquet prononce mardi ses réquisitions au procès des emplois présumés fictifs de la ville de Paris. Il devrait, sauf énorme surprise, demander la relaxe de Jacques Chirac et de ses neuf coprévenus. En septembre 2009 et octobre 2010, au terme de l'instruction des deux volets de l'affaire, le ministère public avait requis un non-lieu général. Ses deux représentants, Michel Maes et Chantal de Leiris, n'ont donc pas soutenu l'accusation depuis le début du procès le 5 septembre, se contentant de poser de rares questions aux témoins.

Mardi, les deux vice-procureurs prendront la parole à partir de 13h30 et devraient tenter de démontrer que les 28 emplois litigieux, rémunérés par la mairie de Paris au début des années 90, avait bien une utilité pour la municipalité ou, dans le cas contraire, que Jacques Chirac n'avait pas connaissance de leur caractère fictif. Les faits remontent à l'époque où Jacques Chirac était maire de Paris et président du RPR, et préparait l'élection présidentielle de 1995, qu'il a remportée après deux échecs successifs.

L'association anticorruption Anticor joue le rôle d'accusateur

De mercredi à vendredi, fin du procès, les avocats des dix prévenus prononceront leurs plaidoiries. Le tribunal correctionnel de Paris mettra ensuite son jugement en délibéré.

En l'absence de la principale victime, la ville de Paris, qui a renoncé à se porter partie civile suite à un accord d'indemnisation conclu en septembre 2010 avec Jacques Chirac et l'UMP, c'est l'association anticorruption Anticor qui a joué le rôle d'accusateur.

Ses avocats ont décrit lundi Jacques Chirac comme le "commanditaire" d'un "système" entièrement tourné vers ses intérêts personnels et ceux de son parti. L'un d'eux, Jérôme Karsenti, a dénoncé "des faits de corruption qui se sont déroulés au plus haut niveau".