Prison requise pour les "pères" de Zohra Dati

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Sandrine Cochard , modifié à

Leur séjour en prison pourrait bien être prolongé. Les deux détenus de la centrale de Poissy (Yvelines) qui revendiquaient la paternité de la fille de Rachida Dati sauront le 5 décembre prochain s’ils sont condamnés ou non pour "outrage sur personne dépositaire de l'autorité publique". 

Des peines de six mois de prison ont été requises à leur encontre lundi, devant le tribunal correctionnel de Versailles. Ils sont poursuivis pour avoir revendiqué dans des courriers la paternité de la fille de Rachida Dati, Zohra, née le 2 janvier 2009. L’ex-ministre de la Justice a toujours refusé de communiquer publiquement le nom du père de son enfant.

Un flou sur lequel les deux hommes, Alfredo Stranieri, 54 ans, et Germain Gaiffe, 43 ans, ont joué en adressant, en septembre 2010, deux courriers à Rachida Dati dans lesquels ils avaient joint une "déclaration de paternité" et exigeaient un droit de visite de l'enfant.

Le procureur de la République de Versailles, Michel Desplan, a estimé que les courriers incriminés "peuvent paraître polis mais ils n'ont qu'un sens : être injurieux, outrageant, moqueur". Plaidant la relaxe de M. Stranieri, son avocat, Me Frédéric Joachim, s'est dit "affligé" de voir poursuivis "des faits inconsistants qui relèvent de l'humour".

L'avocat de Mme Dati, Me Olivier Metzner, a demandé au tribunal d'"interdire tout contact" entre les deux hommes et sa cliente.