Presse : craintes autour de Paris-Normandie

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avec AFP

Les syndicats de Paris-Normandie et des titres qui lui sont associés au sein du pôle normand du Groupe Hersant Médias (GHM) craignent un plan social voire un dépôt de bilan à la suite d'une érosion continue de la diffusion, a-t-on appris lundi de source syndicale. "Nous craignons au minimum un plan social, au pire un dépôt de bilan",  a affirmé Benoît Marin-Curtoud, délégué du Syndicat national des Journalistes (SNJ) au sein de ce quotidien édité à Rouen.

Selon ce syndicaliste, la direction - qui n'a pas pu être jointe lundi - avait évoqué début 2012 l'hypothèse d'un plan social "d'ampleur" mais n'a pas mis en oeuvre de procédure en ce sens. "Depuis plusieurs semaines nous n'avons aucune nouvelle de sa part et nous craignons qu'à laisser filer le temps et la trésorerie l'entreprise ne se retrouve purement et simplement acculée au dépôt de bilan", a précisé Benoît Marin-Curtoud.

Le pôle normand de GHM regroupe Paris-Normandie ainsi que les quotidiens de la pointe du Havre, Havre Libre, Le Havre-Presse et Le Progrès de Fécamp. Au total la diffusion payante quotidienne de ces titres a chuté de 26% depuis cinq ans pour s'établir à 76.000 exemplaires en 2011, selon l'OJD. Le navire-amiral du pôle, Paris-Normandie, qui rayonne sur la Haute-Normandie, ne diffuse plus qu'à 53.000 exemplaires contre 166.000 au début des années 1970 au moment de sa reprise par Robert Hersant.