Préservatifs : Touraine annonce une baisse de la TVA

Si les fabricants jouent le jeu, l'économie se chiffrera à dix ou vingt centimes d'euros par boîte.
Si les fabricants jouent le jeu, l'économie se chiffrera à dix ou vingt centimes d'euros par boîte.
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avec agences , modifié à
Avec cette proposition, la ministre de la Santé souhaite renforcer la lutte contre le VIH et le Sida.

L'INFO. Le gouvernement veut diminuer le prix des préservatifs afin d'insister sur leur importance dans la lutte contre le VIH/sida. L'annonce a été faite dimanche, à l'occasion de la journée mondiale de lutte contre le sida, par la ministre de la Santé Marisol Touraine dans un entretien au Journal du Dimanche.

Une TVA à 5,5% au 1er janvier. En matière de lutte contre le VIH/sida, "le préservatif, c'est vraiment décisif !", souligne la ministre de la Santé. "A cet égard, le gouvernement veut donner un signal fort : leur prix va diminuer. Au lieu d'augmenter au 1er janvier comme cela était prévu, le taux de TVA qui leur est appliqué va baisser de 7 à 5,5%." Le combat contre l'épidémie reste, selon la ministre, "une priorité du gouvernement, même dans un contexte financier contraint".

10 à 20 centimes en moins par boîte ? Marisol Touraine "souhaite que les fabricants jouent le jeu en répercutant cette diminution, l'économie se chiffrera à dix ou vingt centimes d'euros par boîte. Cela devrait à la fois inciter les jeunes et les moins jeunes à mieux se protéger et favoriser la contraception, une autre de mes priorités". "En faisant un effort sur le préservatif, on sécurise l'entrée de tous dans la vie sexuelle", ajoute-t-elle.

"Une bonne nouvelle". Invité d'Europe1 dimanche, le directeur de l'Agence nationale de recherches sur le SIDA et les hépatites virales (ANRS), Jean-François Delfraissy, a salué cette initiative. Pour lui, le préservatif est en effet "la pierre angulaire de la prévention". "S'il n'y avait pas eu le préservatif, ce ne serait pas 33 millions de personnes qui seraient  touchées dans le monde mais 5 ou 10 fois plus", a-t-il souligné.

Inégaux face au Sida. Marisol Touraine souligne que "nous ne sommes pas tous égaux face au risque du Sida. Les deux populations les plus menacées sont les homosexuels et les femmes migrantes. La meilleure solution, c'est de mener des politiques ciblées de prévention mais aussi de dépistage". Pour cela, la ministre préconise notamment le développement de tests rapides, "sur le terrain, au contact du milieu gay par exemple".

Bientôt les autotests. Concernant le lancement de la vente d'autotests en 2014, Marisol Touraine rappelle que "la France est le premier pays d'Europe à donner le feu vert". "La procédure est bien engagée : une première entreprise désireuse de commercialiser un autotest s'est déjà fait connaître", dit-elle.

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