Près de 75% des Français favorables à l’euthanasie

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Dans quels cas ? Quand l’euthanasie, illégale en France, est demandée par des malades en phase terminale.

Même si elle n’est pas autorisée par la loi et doit se pratiquer de façon clandestine, 74,7% des Français sont favorables à l’euthanasie quand "des personnes atteintes d'une maladie incurable en phase terminale le réclament". C’est le résultat d’un sondage BVA réalisé pourl'Association pour le droit à mourir dans la dignité et publié jeudi.

Les 35-49 ans sont même plus de 85% à se dire favorables à l’euthanasie dans ces conditions, contre moins de 65% chez les 15-24 ans. Dans ce dossier où la question éthique est centrale, la religion compte beaucoup : les catholiques pratiquants réguliers ne sont que 44,5% à accepter l’euthanasie contre 81,1% chez les personnes qui se déclarent sans religion.

"Depuis plus de 20 ans, de manière constante, près de 86% des Français se déclarent favorables à une loi de légalisation de l'euthanasie", rappelle l'Association pour le droit à mourir dans la dignité (ADMD) qui dénonce l’absence de débat sur cette question. "Faudra-t-il donc que des médecins et des associations comme l'ADMD bafouent la loi (...) pour que les pouvoirs publics prennent la mesure du drame que vivent des dizaines de milliers de Françaises et de Français chaque année ?", s’interroge même cette association.

En France, la loi n’autorise pas l’euthanasie. Au cours des dernières années, cependant, les définitions de l’acharnement thérapeutique et du droit à une mort digne ont été élargies. Les Pays-Bas ont été les premiers à légiférer dans ce domaine en 2001, suivis par la Belgique qui a encadré strictement la pratique. Le suicide assisté est également toléré en Suisse.