Petit-Couronne: espoir d'une reprise rapide

  • Copié
avec AFP , modifié à

Le ministre de l'Energie Eric Besson espère que la raffinerie à l'arrêt du groupe suisse Petroplus à Petit-Couronne (Seine-Maritime) pourra reprendre d'ici 15 jours grâce à des commandes, a-t-il déclaré jeudi sur France Info. "Ma préoccupation c'est de faire repartir la raffinerie très vite. Une raffinerie ne peut pas rester longtemps à l'arrêt sinon le redémarrage est très coûteux", a dit le ministre. "Donc, notre préoccupation, à mon équipe et moi même, en lien avec plusieurs pétroliers, c'est qu'elle redémarre très vite (...) C'est en discussion, en négociation et j'espère que d'ici une quinzaine de jours nous pourrons annoncer le redémarrage de la raffinerie", a-t-il ajouté.

Sur le front de la reprise de la raffinerie de 550 employés, dont la production est suspendue depuis janvier à cause de la débâcle financière du groupe de raffinage suisse Petroplus, le ministre a affirmé que plusieurs pistes étaient à l'étude. "Il n'y a pas une seule offre". L'offre de Klesh est "publique, mais il y en a d'autres, ce sont les administrateurs judiciaires qui les instruisent et c'est le tribunal de commerce qui à la fin décidera", a dit Eric Besson, interrogé sur des inquiétudes surgies à propos des intentions du candidat Klesch, un groupe d'investissement suisse.

"Simplement, n'écartons aucune piste, le groupe Klesch pèse 5 milliards d'euros, il possède déjà une raffinerie en Allemagne donc il a cette expérience, après nous verrons et nous serons prêts à mobiliser les moyens financiers de l'Etat", a dit le ministre. Petroplus compte au total cinq raffineries menacées de fermeture, en Normandie mais aussi en Suisse, en Allemagne, au Royaume-Uni et en Belgique, sur fond de crise structurelle du raffinage européen. Gary Klesch, qui dirige le groupe du même nom, a déclaré mercredi pouvoir "alimenter sans problème" en pétrole le site de Petit-Couronne et n'avoir "aucun problème" de débouchés.