Perpétuité pour le meurtrier du RER D

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avec AFP , modifié à
Le tribunal a suivi les réquisitions du parquet pour condamner le meurtrier d’Anne-Lorraine Schmitt.

"Je souhaite prémunir la société le plus longtemps possible", avait expliqué l'avocat général Eric Maurel lors de son réquisitoire devant la cour d'assises de Pontoise. Pour écarter tout risque de récidive, il avait demandé une peine de prison à perpétuité, assortie d’une période de sûreté de 22 ans, contre Thierry Devé-Oglou. Le tribunal a suivi ces réquisitions contre le meurtrier d’Anne-Lorraine Schmitt.

Cette jeune fille de 23 ans, une étudiante qui rentrait chez ses parents un dimanche en RER, a été tuée de 34 coups de couteau en 2007. "C'est un joyau que vous avez tué ! Il est beau ce visage. Elle est tout ce que vous n'êtes pas : amour de chacun, don de soi, exigence vis à vis d'elle même", s'était insurgé l'avocat général, fixant l'accusé.

Les experts très pessimistes

Thierry Devé-Oglou avait déjà été condamné il y a une quinzaine d’années pour un premier viol, sur la même ligne de RER. Les experts appelés à la barre de la cour d’assises de Pontoise mercredi ont reconnu qu’il existait toujours un risque de récidive de la part de cet homme "incapable d'empathie, de sympathie, [qui] réduit l'autre à rien".

Mais "vous appartenez à cette société, M. Devé-Oglou, et c'est bien parce que vous êtes un homme que nous pouvons vous juger", a insisté l’avocat général. Puis, se tournant vers le père d'Anne-Lorraine, un militaire à la retraite : "malheureusement ce n'est pas un monstre, mon général, c'est un homme, sinon il ne serait pas là".

Le verdict attendu dans la soirée

"Je sais que la famille ne voudra pas recevoir les sincères condoléances. J'espère qu'un jour, ils me pardonneront, j'espère recevoir des soins", avait lancé Thierry Devé-Oglou, avant que la cour se retire pour délibérer.