Pepy veut la fin de la "grévi-culture"

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Hélène Favier , modifié à
Au 13e jour de la grève, le président de la SNCF est excédé par cette "grève réflexe".

"S’il n’y avait pas de grève, on mettrait aujourd’hui 100% des moyens disponibles pour venir en aide aux voyageurs français qui sont rapatriés vers les aéroports de Bordeaux, Marseille, Toulouse et Nice et l’on aurait de véritables navettes qui viendraient chercher les voyageurs pénalisés par le blocage des transports aériens", a déploré lundi sur Europe 1 le président de la SNCF Guillaume Pepy, alors que certains cheminots sont en grève depuis 13 jours.

La grève, "un échec pour tout le monde"

Le président de la SNCF a ensuite regretté que "dans l’intérêt général", les grévistes n’est pas fait d’efforts : "Je vous le dis franchement : nous aurions espéré que Sud Rail et la CGT décident de suspendre la grève en raison du blocage aérien. Il n'en a rien été, je le regrette parce que la solidarité, cela fait partie des valeurs des cheminots auxquelles je suis attaché".

Affirmant de nouveau que "ce qui compte à la SNCF désormais c'est le dialogue et que ce n'est pas en s'enferrant dans une situation de grève qu'on fait avancer les choses", le président de la SNCF a ensuite annoncé que, mercredi, lors de la table ronde avec tous les syndicats "les discussions, qui ont été malheureusement interrompues par la grève" reprendraient "à condition qu'on soit dans une dynamique de reprise du travail".

Une grève à 100 millions d'euros

"Il faut une reprise du travail pour que la réunion de mercredi soit positive, constructive pour tout le monde", a-t-il insisté pointant du doigt un des syndicats de cheminots : "Sud Rail veut empêcher la reprise. C'est une surenchère complètement stérile, pas digne de la SNCF qu'on aime, je pense que les cheminots ne vont pas donner suite à cet appel", a-t-il indiqué.

Guillaume Pepy, qui a martelé vouloir qu'"il n'y ait plus de grève réflexe, cette fameuse grévi-culture", a chiffré à 100 millions d’euros le coût de la grève pour sa société.

Pour les cheminots qui ont fait grève, les retenues pour les jours de grève s'appliquent "sur le mois où on a fait grève", a-t-il enfin précisé.