Passer les frontières sans passeport

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Le dispositif "Parafes", lancé lundi, permet de passer la frontière grâce à la reconnaissance biométrique.

Passer les frontières "en quelques secondes", sans passeport, simplement grâce à son empreinte digitale : Eric Besson, le ministre de l'Immigration, a lancé lundi un nouveau dispositif de contrôle biométrique, qui sera opérationnel le 16 novembre à l'aéroport de Roissy.

Baptisé Parafes - pour "passage automatisé rapide aux frontières extérieures Schengen" - ce dispositif gratuit permet, après une inscription sur une base de données, de passer la frontière grâce à un contrôle automatisé qui consiste en une vérification d'empreintes digitales. Pour s'inscrire, le voyageur doit présenter son passeport en cours de validité et doté d'une bande à lecture optique et, lors de l'inscription, le policier relève les empreintes digitales de huit doigts.

"Il suffit au passager de passer son passeport sur une borne à l'entrée du sas, la porte s'ouvre. Une fois dans le sas, il passe un de ses doigt sur le scanner et l'autre porte du sas s'ouvre", détaille Stéphane Bittan, chef adjoint à la mission nouvelle technologie de la direction centrale.

"L'intérêt est double, soutient Eric Besson. D'abord il facilite le passage des voyageurs. Ensuite, cela nous aide à déjouer le piège des filières de faux passeports", plaide Eric Besson, qui promet que la "cinquantaine de policiers de la PAF" économisés seront désormais consacrés à la "protection des frontières".

"La Cnil (Commission nationale informatique et liberté, ndlr) n'a exprimé aucune réserve", affirme encore le ministre, qui a rappelé qu'il "s'agit d'un dispositif basé sur le volontariat. Il n'y a pas de conservation des données et chacun est libre de se désinscrire quand il le souhaite". D'ici la fin 2009, 13 sas seront implantés à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, pour un coût total de six millions d'euros pour 27 sas.