Paris : des centaines de personnes pour la paix entre musulmans et juifs

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avec AFP , modifié à
TOLÉRANCE - A l'appel d'une étudiante sur Facebook, des manifestants se sont rassemblés dimanche après-midi pour prôner la paix et la fraternité.

Elle se dit excédée par la "montée de haine" en France. Dans le contexte de l'offensive israélienne à Gaza, une étudiante en médecine a lancé sur Facebook un appel pour prôner la paix et la fraternité. Résultat : plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées dimanche après-midi, près du Louvre, à Paris. L'étudiante âgée de 18 ans s'est dite "émue" de l'ampleur de la mobilisation.

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"Tous unis dans la fraternité". Celena avait créé une page Facebook réunissant d'abord ses amis puis, de fil en aiguille, plus de 3.000 personnes qui avaient annoncé leur participation à ce rassemblement "apartisan". Ni drapeaux palestiniens ni drapeaux israéliens : les manifestants étaient invités à venir avec des drapeaux bleu, blanc, rouge et des fleurs blanches. 

"Je suis juif et mon meilleur ami est musulman" :

"J'ai voulu montrer à tous les pessimistes qu'on pouvait être unis malgré nos désaccords", a déclaré, sur le lieu du rassemblement, Celena Azouaoui. Les manifestants se sont donc réunis derrière une banderole proclamant "Tous unis dans la fraternité". Certains tenaient des panneaux sur lesquels étaient inscrits "tolérance", "amour", "dialogue" ou "fraternité", tandis que la sono diffusait "Imagine" de John Lennon ou "We are the world" de Michael Jackson. Ils ont aussi entonné la Marseillaise.

Diverses associations présentes. Ce "Rassemblement républicain pour la paix" était soutenu par plusieurs associations dont SOS Racisme, l'Union des Etudiants Juifs de France (UEJF), ou l'association la Paix Maintenant. Des messages du grand rabbin de France et de l'imam de Bordeaux ont été lus au micro. "Non, ici, nous ne sommes pas en guerre, non ici juifs et musulmans ne sont pas opposés", a affirmé le président de l'UEJF, Sacha Reingewirtz.

"La France, elle est forte quand elle montre qu'elle est ensemble", a affirmé Dominique Sopo, président de SOS Racisme. "La haine ne peut être un objectif et doit être combattue" a-t-il ajouté, "je préfère la naïveté à la guerre civile". Présent également, Patrick Klugman, adjoint à la maire de Paris chargé des relations internationales, a qualifié l'organisatrice de "petite Marianne" qui défend les valeurs de la République.