Nouvelle mise en examen de Takieddine

© MAX PPP
  • Copié
avec AFP , modifié à
Il est poursuivi pour faux témoignage après une plainte des familles des victimes de Karachi.

L'homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine est à nouveau mis en examen dans l'affaire Karachi. Cet intermédiaire en armement a été mis en examen le 19 septembre pour faux témoignage par le juge d'instruction parisien René Cros, a indiqué vendredi l'avocat des familles des victimes de l'attentat de Karachi.

Takieddine accusé d'avoir menti sur Agosta

Une information judiciaire avait été ouverte à l'automne 2010, à la suite d'une plainte des familles des victimes. Ces dernières accusent Ziad Takieddine d'avoir menti au juge antiterroriste Marc Trévidic lors d'une audition en avril 2010. L'homme d'affaires avait alors avait affirmé au juge qu'il n'avait "rien eu à voir" avec le contrat Agosta de vente de sous-marins conclu en 1994 avec le Pakistan.

Agosta et Sawari II sont deux contrats d'armement conclus dans les années 90 avec le Pakistan et l'Arabie saoudite. C'est par Ziad Takieddine qu'auraient transité plus de 230 millions d'euros de commissions occultes. L'arrêt du versement de ces commissions serait à l'origine de l'attentat de Karachi, perpétré en mai 2002 contre la Direction des constructions navales, la DCN.

Invité de BFM TV jeudi , Ziad Takieddine avait demandé à Nicolas Sarkozy la levée totale du secret-défense à propos de cette affaire.

"Levez le secret-défense sur tous les contrats, notamment sur Agosta et Sawari II" :

Ziad Takieddine a par ailleurs déjà été mis en examen par le juge Renaud Van Ruymbeke le 14 septembre dernier. Mais cette fois la procédure portait sur le volet financier de l'affaire Karachi. Le juge enquête sur des malversations présumées, sur fond de soupçons de financement illicite de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995. Nicolas Sarkozy était un de ses ministres, et son porte-parole de campagne. Plusieurs personnalités sont suspectées dans cette affaire de corruption.