Noël : la box, cadeau empoisonné ?

20% des cartes cadeaux et autres box offertes ne sont jamais utilisées par les bénéficiaires.
20% des cartes cadeaux et autres box offertes ne sont jamais utilisées par les bénéficiaires. © MAXPPP
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avec Matthieu Charrier , modifié à
20% des cartes cadeaux et autres box offertes ne sont jamais utilisées par les bénéficiaires.

A Noël, vous n'aviez pas d'idée cadeaux pour votre cousin éloigné ou votre belle-mère, et vous avez choisi une carte-cadeau ou un coffret ? Il y a de fortes chances pour qu'ils ne les utilisent jamais. 1 carte cadeau ou coffret sur 5 ne sont jamais consommés. Une perte pour les consommateurs dont profitent les enseignes, qui ont basé leur modèle économique sur ces estimations.

Une partie des box jamais utilisées

Il se vend chaque année 4 millions de box en France, dont la moitié au moment de Noël. Et pourtant, 20% des cartes cadeaux et coffrets offerts ne sont jamais utilisés, selon le cabinet de consultants Kurt Salmon.

Une carte cadeau est facilement oubliée au fond d'un tiroir et lorsqu'on la retrouve, elle a de grandes chances d'être périmée. Les seniors, quant à eux, ont souvent des difficultés à comprendre le fonctionnement des box. Du coup, elles restent tranquillement dans un placard. Et si l'on a enfin trouvé le temps de feuilleter toutes les options qu'offre la box, il reste à se mettre d'accord sur la destination du voyage, le restaurant ou l'activité...

Des conditions d'utilisation restrictives

Les vendeurs ont même des techniques pour que les bénéficiaires des cartes cadeaux ou des box aient plus de difficultés à les utiliser. "Parfois, il y a des dates limite d'utilisation qui sont artificiellement courtes. On peut aussi jouer sur les exclusions : les cartes cadeaux ne seront pas valables, par exemple, pendant les soldes, les promotions ou sur certains rayons", explique Yves Marin, consultant chez Kurt Salmon.

Les marques, de leur côté, ne communiquent pas sur ces cadeaux payés mais inutilisés. "C'est un secret commercial, cela fait partie du modèle économique", avoue le porte-parole de l'une d'elles.