Nice: rassemblement pro-palestinien, malgré l'interdiction

© MAXPPP
  • Copié
avec AFP , modifié à
La préfecture des Alpes-Maritimes a pris lundi un arrêté interdisant "tout rassemblement et défilé pro-palestiniens" ce 14 juillet. 

L'INFO. Il étaient quelques centaines à braver l'interdiction. Sur la place Garibaldi, à Nice, 350 manifestants, selon la police, se sont retrouvés lundi pour un rassemblement pro-palestinien, "pour la paix, contre la guerre et contre les bombardement à Gaza", indique Nice-Matin. Ces derniers ont dénoncé les bombardements d'Israël pour la troisième fois, sans que la manifestation ne soit déclarée en préfecture, comme ils l'avaient déjà fait vendredi et samedi. Aux cris de "Israël assassin, Hollande complice", "Gaza, Gaza, on est tous avec toi", "Vive le Hamas" les manifestants, qui agitaient des drapeaux palestiniens, ont occupé la place Garibaldi pendant deux heures de manière pacifique, alors qu'un important dispositif policier les empêchait de se déplacer dans la ville.

Des rassemblements interdits par la mairie. Un peu plus tôt dans la journée, la ville de Nice avait pris un arrêté interdisant "tout rassemblement et défilé pro-palestiniens", ce 14 juillet, à Nice, quelques jours après son arrêté anti-drapeaux étrangers. La décision de la préfecture des Alpes-Maritimes fait suite à plusieurs appels lancés sur les réseaux sociaux. Vendredi, 350 personnes se sont déjà rassemblées dans le centre de Nice, puis 500 samedi selon la police.

>>> Lire aussi : A Nice, la polémique enfle après l’arrêté anti-drapeaux

Pas d'incidents notables, mais un arrêté. La préfecture, motive sa décision par un risque de trouble à l'ordre public", soulignant qu'à l'occasion des deux précédents "appels à manifestation" en soutien au peuple palestinien "n'ont pas pas fait l'objet de la déclaration préalable à la préfecture exigée par la loi". "Il n'est pas possible d'identifier des organisateurs responsables", justifie encore la préfecture, même si aucun incident notable n'a émaillé les rassemblements de vendredi et samedi.

Le rassemblement de lundi :

"Une provocation intolérable". De son côté le maire de Nice, Christian Estrosi, avait envoyé lundi matin une lettre ouverte au préfet lui demandant de "prendre toutes les mesures pour empêcher cette manifestation en ce jour de fête nationale". "Même si je considère que le droit de manifester est un droit fondamental, j'estime que la tenue d'un tel rassemblement le jour de la fête nationale est une provocation intolérable", précisait ainsi l'élu faisant état de "rumeurs" de possibles perturbations du défilé niçois.

Des précédents. Il y a quelques jours, le maire de Nice avait par ailleurs pris un arrêté municipal interdisant l'utilisation ostentatoire de tous les drapeaux étrangers dans le centre-ville pendant toute la durée de la coupe du Monde de football. Une mesure qui visait implicitement les supporters algériens et que la justice administrative avait suspendue. Christian Estrosi avait également pris un arrêté pour interdire la tenue de mariage trop bruyants.