Nice : déjà 13 accidents de plongée

Depuis le mois de mai, le CHU de Nice a déjà recensé 13 accidents de plongée.
Depuis le mois de mai, le CHU de Nice a déjà recensé 13 accidents de plongée. © MAXPPP
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avec AFP
Ces accidents ont été recensés depuis mai sur le littoral des Alpes-Maritimes.

La plongée a beau attirer un grand nombre d'amateurs, elle n'en demeure pas moins une activité dangereuse. Depuis le mois de mai, l'hôpital Pasteur de Nice, seul établissement des Alpes-Maritimes à être équipé d'un caisson hyperbare, a déjà recensé 13 accidents de plongée. Ces accidents ne sont pas sans conséquences : si 83% des personnes ont guéri après un passage dans le caisson, 14% ont été victimes de troubles sensitifs, et 3% ont subi des troubles majeurs.

L'an dernier, entre mai et octobre, le CHU de Nice a décompté pas moins de 36 accidents de décompression sur le littoral entre Mandelieu-la-Napoule, à côté de Cannes, et Menton. Pour les accidents survenus plus à l'ouest, les plongeurs sont dirigés vers les hôpitaux de Toulon ou Marseille.

Des hommes de 40 à 45 ans

Le profil de ces plongeurs est clairement défini : il s'agit, à 80%, d'hommes, âgés de 40 à 45 ans. Et les deux-tiers de ces accidents se produisent en dehors de tout encadrement par un club, comme pour ces trois plongeurs dont Nice-Matin raconte les mésaventures jeudi.

Ces trois hommes, âgés de 40, 43 et 53 ans, effectuaient une sortie "dans un cadre privé" mardi, au large du Cap-Martin, près de Menton. Expérimentés, ils ont plongé sur un site où repose l'épave d'un bombardier allemand, par 60 mètres de fond, mais auraient dû faire face à un incident qui les a obligés à remonter d'urgence à la surface, sans respecter les paliers de décompression.

Paliers de décompression

C'est pourquoi ils ont été placés dans le caisson hyperbare de l'hôpital Pasteur, qui reproduit la pression rencontrée lors de la plongée et leur a permis de pouvoir passer ces différents paliers de sécurité, en diminuant progressivement la pression. Le but : éliminer l'azote contenu dans l'organisme.

Le CHU de Nice rappelle qu'il est primordial de respecter les paliers de décompression pour éviter des accidents qui peuvent avoir des conséquences sur le système nerveux central. Quant au cap des 40 mètres, "un objectif  que beaucoup veulent atteindre", il n'est pas sans danger et à cette profondeur, "tout dépend du temps resté sous l'eau et de sa température". D'où l'importance pour les plongeurs d'avoir une excellente connaissance des effets de la pression et des gaz qu'ils inhalent sur leur organisme.