Négociations "au point mort" à la SNCF

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Karine Lambin , modifié à

Le leader de la CGT cheminot explique la position de son syndicat au sujet de la grève.

"Nous sommes au point mort", a regretté Didier Le Reste, le secrétaire général de la CGT-cheminots mercredi sur Europe 1 au sujet du dialogue entre les grévistes et la direction de la SNCF. "Mais ce n’est pas d’aujourd’hui", a-t-il ajouté. Il a rappelé que plusieurs alertes avaient été laissées sans réponse : "nous avons été un peu contraints d’engager un mouvement de grève de type reconductible pour certaines catégories de cheminots."

"Aujourd’hui il semblerait que des discussions commencent à s’engager dans certaines régions de la SNCF", a néanmoins nuancé Didier Le Reste. "J’espère que l’entreprise saisira cette séquence pour apporter un certain nombre de réponses aux revendications."Dans la région PACA, selon lui, "les discussions sont un peu plus avancées".

La table ronde

Alors qu'aucune négociation n'a eu lieu depuis le début de la grève entre la direction et les deux syndicats appelant à la grève reconductible, la direction de la SNCF explique ne pas vouloir donner de prime aux grévistes et renvoie à une table ronde consacrée aux sujets sociaux le mercredi 21 avril. Elle a refusé d'ouvrir des négociations directes avec les seuls syndicats en grève. La CGT Cheminots et Sud-Rail, à l'origine du mouvement de grève, réclament des négociations rapides sur l'emploi, les salaires et le fret avec les seuls syndicats grévistes et sans condition préalable de fin de conflit.

"La CGT n’a pas refusé cette table ronde", a expliqué Didier Le Reste qui est même prêt à l’avancer. Il a fait une "proposition pour modifier l’ordre du jour qui était calqué sur l’agenda social du président (de la SNCF, ndlr)".

Les revendications

La CGT s’inquiète des "conséquences des transformations lourdes que connaît l’entreprise SNCF, comme d’autres entreprises publiques l’ont connu avant elle ; et les incidences qu’il y a sur les conditions de vie et de travail des cheminots et sur les dysfonctionnements que subissent au quotidien les usagers des transports".

En matière d’emploi, Didier Le Reste a rappelé que 22.000 emplois avaient été supprimés ces dernières années. "3.700 sont prévus encore cette année et près de 8.000 sont annoncés d’ici 2012", a-t-il ajouté.