Le président du Conseil français du culte musulman s'est exprimé mercredi sur Europe 1 après le deuxième coup de filet dans les milieux islamistes un peu plus tôt dans la matinée. "Je ne peux que prendre acte de toutes les arrestations qui ont été faites", a assuré Mohamed Moussaoui avant d'"appeler à ce que tout soit fait dans le respect de la légalité et du respect des droits de chacun".
Après l'expulsion de trois imams et deux militants islamistes étrangers, Mohamed Moussaoui a tenu à rappeler que "ces personnes-là ne sont pas des imams dans des mosquées régulièrement ouvertes au public. Ce sont surtout des imams itinérants ou autoproclamés". Le président du CFCM a affirmé qu'il ne pouvait "que prendre acte de ce que font les pouvoirs publics". Et, a-t-il ajouté : "les musulmans de France ont toujours réaffirmé leur attachement à la défense des valeurs de la République et leur condamnation totale de tous les extrémismes et de toutes violences, quel que soit le mode d'expression. Évidemment, ils sont rassurés par ce type d'arrestations. En même temps, la vigilance est de mise pour qu'il n'y ait pas d'abus".
Enfin, quant à la possible coïncidence de ces arrestations et du rapprochement de l'élection présidentielle, Mohamed Moussaoui a temporisé. "Je pense que le calendrier ne fait pas partie des contraintes qui pèsent sur les pouvoirs publics lorsqu'ils agissent", a-t-il indiqué.