Mobiles : les assurances épinglées

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L'UFC-Que Choisir dénonce le "bien piètre intérêt" des garanties des assurances pour téléphones.

Quatre faiblesses majeures pour une critique en règle. Dans une étude publiée mardi, l'UFC-que choisir pointe le "bien piètre intérêt" des contrats d'assurance pour téléphone mobiles. L'UFC-Que choisir appelle ainsi "les consommateurs à bien réfléchir avant de signer et les pouvoirs publics à mieux les encadrer".

Au premier rang des griefs, le manque de clarté dans la présentation des contrats. Pour l'association, "les garanties sont surestimées et les exclusions masquées. Les conditions générales, seul document détaillant les cas réellement couverts, sont, comme le montrent nos caméras cachées, très rarement remises au client avant la signature de contrat; difficile alors de parler d’un consentement éclairé".  Un état de faits problématique à la lumière de l'ampleur des exclusions de garanties, deuxième faiblesse que relève l'étude."Pertes et pannes sont rarement couvertes. Le vol n’est bien couvert que quand il y a violence ou effraction, cas très minoritaires pour les dommages, il faut un 'événement extérieur' jouant dans la survenance du sinistre. Au final, la couverture réelle est bien plus faible que la teneur du discours commercial".

 Caméra cachée de L'UFC  - Assurances mobiles : le discours des vendeurs :

Troisième carence, l'UFC dénonce les difficultés de rétractation. "Ces assurances engagent dans la durée alors que le client n’a pas l’opportunité de comparer les offres concurrentes. Or, aucune possibilité légale de rétractation n’existe pour la souscription en magasin". Enfin, l'association regrette un cout d'abonnement trop élevé. "Comparé aux autres assurances, le coût des assurances téléphone est élevé (au bas mot, 1/12ème du prix du téléphone neuf par an, contre 1/1000ème en assurance habitation), et va croissant avec sa perte de valeur, non compensée par une baisse de cotisation. Il l’est d’autant plus que les sinistres sont faibles, voire comme pour le vol en baisse (-33 % entre 2007 et 2010)".