L'info. Madame la présidente d'Interpol devient également Madame la directrice centrale de la police judiciaire. L'annonce a été officialisée mercredi en Conseil des ministres. Elle remplace
Christian Lothion, 61 ans, qui part à la retraite. Âgée de 59 ans, Mireille Ballestrazzi, déjà numéro 2 de la PJ depuis 2010, était également présidente d'Interpol depuis un an. Europe1.fr brosse le portrait de cette policière au CV impressionnant.
Une policière pionnière. Mireille Ballestrazzi est la seconde femme à occuper ce prestigieux poste, après Martine Monteil. Elle a néanmoins coutume de voir son nom à côté de l'expression "l'une des premières femmes à". Depuis le début de sa carrière, cette policière est habituée à s'imposer dans un monde très masculin. Mireille Ballestrazzi " fait partie de ces femmes qui font honneur à la police française", avait dit d'elle le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls. Après de très classiques études littéraires, Mireille Ballestrazzi réussit le concours de commissaire de police, seulement deux ans après qu'il a été ouvert aux femmes. Elle devient ainsi commissaire en 1976. Elle débute sa carrière au groupe de répression du banditisme de Bordeaux avant de diriger l'Office central de répression des vols d'objet d'art.
A la PJ depuis 1993. En 1993, elle prend la direction de la police judiciaire d'Ajaccio, un poste ultra-sensible eu égard au contexte du nationalisme corse, avant de commander le service de la PJ française en charge de la répression de la délinquance économique et financière. Depuis 2010, Mireille Ballestrazzi, devenue inspecteur général de la police, était la numéro deux de la PJ française.
Élue à Interpol. L'an dernier, elle a été élue à la tête d'Interpol. Une première pour une femme, une nouvelle fois. Parmi les chantiers que Mireille Ballestrazzi mène au sein de l'organisation internationale de coopération policière basée à Lyon, figure notamment "l'inter-opérabilité des outils" informatiques entre les 190 pays membres d'Interpol.
Au moment de son élection, Mireille Ballestrazzi avait assuré prendre ce nouveau poste "avec beaucoup de sérieux, d'implication" mais précisait qu'elle entendait rester active dans la hiérarchie de la PJ française. Une nécessité pour celle qui ne veut pas "être déconnectée de l'opérationnel" et "continuer à être présente au coeur des problématiques de police et de sécurité".