Mères porteuses : les parents "atterrés" (E1)

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Sylvie et Dominique Mennesson, les parents de jumelles nées en 2000 d'une mère porteuse, ont réagi vivement mercredi à la décision de la Cour de cassation qui a refusé de reconnaître l'inscription à l'état civil français de leurs enfants. "Une fois de plus, les droits de nos enfants n’ont pas été respectés", a témoigné dans Europe 1 Soir la mère des petites filles, qui se désole que la justice "annule leur inscription à l’état civil". "On est atterrés, nos enfants sont des étrangers sur le sol national", a quant à lui déploré le père.

Les parents ont en outre insisté sur le sens de leur démarche. Ainsi, d'après Sylvie Mennesson, qui indique avoir suivi une procédure "éthique et encadrée", "il ne s’agit pas de légaliser la gestation pour autrui en France", mais de poser la question du "statut des enfants vivant sur le sol français".

La plus haute juridiction civile a tranché mercredi alors que, depuis dix ans, Sylvie et Dominique Mennesson se battent pour faire inscrire à l'état civil français leurs jumelles nées d'une mère porteuse. Conformément à la législation californienne, les époux Mennesson avaient été désignés comme les parents par les autorités américaines. Mais, à leur retour en France, la justice leur avait contesté ce droit. De fait, leurs filles ne seront pas inscrits sur l'état civil français.