Le directeur général de l'Agence du médicament (ANSM) a indiqué mardi qu'il "assumera la responsabilité" de l'affaire du Mediator, médicament fabriqué par les laboratoires Servier, pour laquelle l'ANSM a été mise en examen pour homicide et blessures involontaires la semaine dernière. "On va en profiter pour tirer les leçons. Nous ferons en sorte que cela ne se reproduise pas", a déclaré Dominique Maraninchi au cours d'un point de presse. Les juges parisiens qui ont mis en examen l'autorité de contrôle du médicament mardi dernier la soupçonnent d'avoir fait preuve de négligence entre 1995 et 2009 dans la surveillance de la dangerosité potentielle du Médiator.
Interrogés lors d'un point de presse sur la pilule contraceptive, les responsables de l'Agence du médicament ont toutefois pris grand soin de distinguer le scandale du Mediator de la récente polémique autour des risques cardiovasculaires des pilules oestroprogestatives de 3e et 4e génération. "Il y a une grande différence, le Mediator n'a pas d'utilité", a souligné l'épidémiologiste Mahmoud Zureik qui a ajouté que "le risque a été caché par l'industriel (qui produisait le Mediator), ce qui n'est pas le cas pour les pilules".