La justice tranchera le 14 décembre prochain. Mercredi, l'avocate du laboratoire Servier a remis entre les mains de la Cour de cassation l'avenir des procédures sur le Mediator, en lui demandant de les regrouper à Paris et d'annuler ainsi le procès prévu en mai à Nanterre. Une telle requête, si elle aboutissait, permettrait au laboratoire qui a conçu le Mediator d'échapper à un premier procès dès le mois de mai prochain à Nanterre.
Pour Gérard Billard, un ancien pompier qui a porté plainte avec l'association de consommateurs CLCV, le laboratoire pharmaceutique cherche avant tout à "gagner du temps". "Servier attend que les gens baissent les bras, arrêtent ou ne soient plus là", explique-t-il au micro d’Europe 1. Gérard Billard, lui, ne s’arrêtera pas : "j’irai jusqu’au bout. Je ne veux pas être le plus riche de mon cimetière", assène-t-il.
"Je ne veux pas être le plus riche de mon cimetière" :
Gérard Billard a pris du Mediator durant six ans. "J’ai l’impression que ça m’a un peu gâché ma retraite et la fin de ma vie", confie-t-il. Il souhaite donc un procès du laboratoire Servier. Pour une raison simple : "J’aimerais que cette affaire puisse servir d’exemple, pour qu’à l’avenir, l’appât du gain des laboratoires de ce genre ne passe pas avant la vie et la santé des gens".