Marseille : un agent jeté sur les voies

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avec agences , modifié à

Les agents de la SNCF ont exercé lundi leur droit de retrait, occasionnant de nombreux retards.

Les agents de la SNCF ne sont pas prêts à reprendre le travail. Ils exercent en effet leur droit de retrait depuis l'agression d'un de leur confrère lundi. Les lignes TER de région Paca enregistrent donc d'importants retards et des trains sont même annulés. Un TER sur six en moyenne circule mardi en PACA et la SNCF ne prévoit pas d'amélioration dans l'après-midi.

Jeté sur les voies. Tout commence, lundi vers 14h30, à hauteur de la gare Saint-Antoine dans un quartier Nord de Marseille. Résistant à la tentative de vol d'un mineur, un contrôleur qui prenait son service, s'est fait pousser sur les voies. Deux autres jeunes, qui en voulaient à l'origine à son téléphone portable, lui ont alors pris sa sacoche avant de s'enfuir.

Une agression qui a suscité un vif émoi auprès des agents de la SNCF qui ont immédiatement exercé leur droit de retrait.  "Le trafic des TGV et des grandes lignes est pour sa part proche de la normale", a indiqué un porte-parole de la SNCF.

"Demande de solutions pérennes". Les négociations doivent reprendre entre direction et syndicats. Le personnel espère en effet à présent que leur message sera entendu. Tous demandent l'envoi immédiat de 17 agents de sécurité sur la ligne Aix-Marseille, celle qui traverse les quartiers nord de la ville. "Tous les jours on a des faits très graves qui sont avérés. C'est le Bronx, une zone de non-droit. La police apparemment ne peut pas intervenir", déplore au micro d'Europe 1 un agent de la SNCF.

"La déshumanisation des gares, les compressions de personnels menées par la direction nationale et mises en oeuvre par les directions régionales apportent une insécurité croissante pour les usagers comme pour le personnel", déclare le syndicat Sud-Rail. Ce dernier insiste sur l'importance des "solutions pérennes et non de la poudre aux yeux" dans le domaine de la sécurité.

Deux agressions en trois jours. "Depuis le début de l’année, on dénombre une dizaine d’agressions sur notre région", a déploré la CGT dans un communiqué, qui évoque six agressions sur les cinq derniers jours. "En 2012, 129 contrôleurs ont été victimes d'agressions ou d'outrages contre 110 en 2011, soit une hausse de près de 20% ! Cela ne peut plus continuer ainsi", a ajouté le syndicat. Le 19 janvier, une contrôleuse de la SNCF avait également été agressée dans cette même gare de Saint-Antoine.