Marseille : "on le vit, on le subit"

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Frédéric Frangeul avec Yann Terrou , modifié à
TEMOIGNAGE - Un habitant confie sa résignation face à la banalité de la violence.

La violence, toujours. Au lendemain de l’assassinat d’un mineur de 17 ans et demi, les habitants de Marseille sont partagés entre la colère et la résignation. Pour un riverain de l’avenue Simon-Boulevard, où deux tueurs en deux-roues ont criblé de 23 balles le corps d’Iskander jeudi soir, la violence  a toujours fait partie du paysage marseillais.

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"C'est le quotidien de tout le monde. On le vit, on le subit", déplore-t-il.  "Les règlements de compte, il y en aura toujours. Ça fait 60 ans que ça dure", ajoute-t-il, fataliste. "Qu'est-ce que vous voulez faire ? S'ils avaient trouvé une solution, il n'y en aurait peut-être plus maintenant. Mais la solution, c'est un point d'interrogation", poursuit-il.

"On le vit, on le subit" :

Cette tension permanente n'est pas sans conséquence sur la vie quotidienne des Marseillais. "C'est sûr que ça joue sur notre état physique aussi," analyse ce riverain. "Les vols à l'arraché, les règlements de compte, c'est toujours pareil", regrette-t-il.

L'assassinat perpétré jeudi soir porte à cinq le nombre de règlements de comptes et à six le nombre de morts depuis le début de l'année à Marseille.