La violence, toujours. Au lendemain de l’assassinat d’un mineur de 17 ans et demi, les habitants de Marseille sont partagés entre la colère et la résignation. Pour un riverain de l’avenue Simon-Boulevard, où deux tueurs en deux-roues ont criblé de 23 balles le corps d’Iskander jeudi soir, la violence a toujours fait partie du paysage marseillais.
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"C'est le quotidien de tout le monde. On le vit, on le subit", déplore-t-il. "Les règlements de compte, il y en aura toujours. Ça fait 60 ans que ça dure", ajoute-t-il, fataliste. "Qu'est-ce que vous voulez faire ? S'ils avaient trouvé une solution, il n'y en aurait peut-être plus maintenant. Mais la solution, c'est un point d'interrogation", poursuit-il.
"On le vit, on le subit" :
Cette tension permanente n'est pas sans conséquence sur la vie quotidienne des Marseillais. "C'est sûr que ça joue sur notre état physique aussi," analyse ce riverain. "Les vols à l'arraché, les règlements de compte, c'est toujours pareil", regrette-t-il.
L'assassinat perpétré jeudi soir porte à cinq le nombre de règlements de comptes et à six le nombre de morts depuis le début de l'année à Marseille.