Marseille : grogne des personnels de prison

  • Copié
avec AFP

Des personnels de l'établissement pénitentiaire pour mineurs de Marseille bloquaient mardi matin l'entrée de la prison une semaine après l'agression d'une surveillante, pour dénoncer des conditions de travail "de plus en plus difficiles", a constaté un journaliste de l'AFP.
Environ 70 personnes se sont rassemblées à partir de 6 heures, à l'appel notamment de l'Ufap (Union fédérale autonome pénitentiaire) et de la CGT-Protection judiciaire de la Jeunesse (PJJ), empêchant l'accès à l'EPM à l'aide de palettes et de pneus. Le blocage devait être levé à 09H.

L'agression, le 2 mai, d'une surveillante d'une quarantaine d'années est "la goutte d'eau qui a fait déborder le vase", a témoigné un de ses collègues, Frédéric Jouberjean.
"Un EPM au départ, c'était un établissement de réinsertion. Là, ils incarcèrent à tout-va, cela devient un centre pénitentiaire lambda. Tous les jours, les personnels, qu'ils soient de surveillance ou éducateurs, essuient des menaces, des insultes. L'EPM est un échec, il faut le reconnaître", a estimé Laurent Germain, secrétaire général de l'Ufap dans la région.