Marseille : dix ans pour le violeur du TER

  • Copié
avec AFP

Un homme de 24 ans, reconnu coupable du viol en octobre 2009 d'une étudiante italienne dans les toilettes du TER Marseille-Vintimille, a été condamné jeudi à 10 ans de réclusion criminelle par la Cour d'assises du Var. Les jurés ont accompagné la peine d'un suivi socio-judiciaire de 5 ans qui sera sanctionné d'une peine supplémentaire de 3 ans s'il n'est pas respecté. L'avocat général Julien Ficara avait requis une peine "qui ne soit pas inférieure à 12 ans de réclusion criminelle" et un suivi socio-judiciaire de 10 ans. Jusqu'à la fin des débats, Mohammed Bellabas, un intérimaire à la double nationalité algérienne et belge, domicilié à Nice, a nié les faits allant jusqu'à affirmer que la jeune Italienne, aujourd'hui kinésithérapeute, s'était comportée comme une prostituée. Elle lui avait demandé de l'argent et il aurait alors accepté de lui donner 30 euros en échange d'une fellation.

S'il lui a porté des coups c'est qu'il n'était pas satisfait des prestations, a-t-il dit. Une ligne de défense dont les incohérences ont été mises en évidence par l'avocat général, qui a dénoncé "un crime de rôdeur", de "prédateur sexuel". La victime qui a témoigné "avec courage et dignité" selon le représentant de l'accusation, a dit à la cour toute son incompréhension face aux affirmations de "cette personne qui m'a fait mal, à moi et à mes proches". "Ca m'énerve, je ne sais pas comment il arrive à dire ça, sûrement pour se protéger", a-t-elle encore ajouté confiant qu'elle avait eu le sentiment "d'être un objet, une merde". Les faits remontent au 4 octobre 2009 lorsque cette étudiante de la région province de Trévise parvenait à alerter un contrôleur du TER de l'agression dont elle venait d'être victime. L'individu était parvenu à prendre la fuite en gare des Arcs-sur-Argens mais avait finalement été interpellé par les gendarmes dans cette même gare où il était venu réclamer une sacoche et un blouson qu'il affirmait avoir perdu.