Marseille : "c'est nos jeunes qui sont tués"

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Yamina Benchenni, présidente du collectif 1er juin, une association regroupant principalement des mères de famille inquiètent de la situation des quartiers à Marseille, est revenue sur la difficulté d'encadrer leurs enfants.

"En tant que parent, c'est très difficile de maintenir un ado enfermé toute la journée. Ces ados sont avec des copains de collège. Et ces copains sont dans un engrenage, mais ne mesurent pas la gravité dans laquelle ils se trouvent. Certains en perdent leur vie", déplore cette mère de famille au micro d'Europe 1.

Selon elle, les caïds, c'est-à-dire les grands trafiquants, viennent de l'extérieur de la ville. "On ne les connait pas, ils sont de l'extérieur, ils mettent la main sur un territoire. A 20 ans, on n'est pas caïd à Marseille. Ce ne sont pas les caïds qui sont tués, ce sont les petites mains, sur des mobiles de perte de sacoche avec de l'argent, par exemple", raconte Yamina Benchenni.

Selon elle, ces problèmes seront résolus seulement si les autorités investissent de l'argent dans les cités. "Les petits dealers, se sont nos jeunes. On leur explique que ce n'est pas bien, mais qu'elle réponse avons-nous à leur apporter d'un point de vue économique ?", questionne-t-elle.

Ecoutez Yamina Benchenni :