Manifestation pour défendre la sidérurgie

La manifestation a rassemblée près de 1.500 personnes à Hayange, en Moselle.
La manifestation a rassemblée près de 1.500 personnes à Hayange, en Moselle. © MaxPPP
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Frédéric Frangeul avec Frédéric Michel et AFP , modifié à
Le dernier haut fourneau d'Arcelor Mittal va être provisoirement fermé lundi à Florange en Moselle.

Ils se sont mobilisés pour la sauvegarde de leurs emplois. Environ 1.500 personnes, dont des élus de tous bords, ont manifesté samedi à Hayange, en Moselle, à l'appel de l'intersyndicale d'ArcelorMittal pour exiger le maintien en Lorraine d'une activité sidérurgique. Les commerçants de la ville avaient également fermé le rideau de leur boutique, par solidarité.

La fermeture d'un haut fourneau suscite l'inquiétude

A l'origine de cette manifestation,  la décision du numéro un mondial de la sidérurgie d'arrêter temporairement l'exploitation du second haut fourneau de Florange, en raison d'une chute des commandes d'acier, alors que la mise en veille du premier a déjà été prolongée au moins jusqu'à la fin de l'année. Les syndicats craignent que cette mesure devienne définitive, ce qui entraînerait selon eux la destruction d'un millier d'emplois sur les 3.000 du site.

Le cortège des manifestants est allé de la mairie d'Hayange à la mairie de Florange. Etaient notamment présents Patrick Weiten, le président UMP du conseil général de Moselle, la députée socialiste Aurélie Filipetti, la députée européenne MoDem Nathalie Griesbeck et les maires de la communauté d'agglomération du Val-de-Fensch.

"Nous sommes en danger de mort"

Après des prises de parole, les syndicats ont posé une plaque au pied du fourneau P6, rebaptisant ainsi l'endroit en "Place de la résistance pour le maintien de la sidérurgie en Lorraine", a expliqué Edouard Martin, représentant CFDT au comité d'entreprise européen d'ArcelorMittal.

Face à l'urgence, les salariés ont érigé un immense SOS sur l'un des points les plus hauts de la vallée de la Fensch. "Nous sommes en danger de mort", estime Edouard Martin au micro d'Europe1. "Il y obligation pour ceux qui sont au pouvoir de venir nous aider".