Maltraitance en maison de retraite : la directrice nie

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Elle a démenti, jeudi, tout mauvais traitement, alors qu’une association de défense des personnes âgées va se porter partie civile.

"Je n'ai rien à me reprocher." Julienne Moreau, la directrice de la maison de retraites "Les Colombes", à Bayonne, mise en examen mercredi, a nié tout mauvais traitement jeudi au micro de RMC. "Je n'ai jamais tapé ma fille, je n'ai jamais tapé une personne âgée", a-t-elle assuré.

Âgée de 70 ans, la directrice de l’établissement qui a été fermé mercredi, a déclaré : "Je ne crois pas que j'étais la terreur. On emploie facilement le mot de maltraitance. C'est dans l'air du temps, les scandales."

Au lendemain des révélations de cas de maltraitance dans cette résidence, l'Association française de protection et d'assistance aux personnes âgées (Afpap) a en tout cas annoncé son intention de se porter partie civile. Elle entend notamment "s'attaquer au rôle de la Ddass (Direction départementale des affaires sanitaires et sociales) dans cette affaire", a indiqué son président Christophe Fernandez.

L'Afpap "s'est rendue compte que la Ddass a eu connaissance de dysfonctionnements lors d'une visite effectuée début 2009 dans les lieux", a assuré Christophe Fernandez. En janvier 2009, une inspection de la Ddass au sein de la maison de retraites avait en effet eu lieu. Si elle n'avait pas entraîné de mesures particulières, elle a "pu contribuer à la décision de perquisition décidée par le parquet de Bayonne", a ainsi fait savoir le Conseil général des Pyrénées-Atlantiques jeudi.

Le président de l’Afpap juge "troublant que ce type de visite donne lieu a un rapport d'inspection qui est communiqué aux dirigeants des établissements mais pas aux familles, qui sont les premières concernées". Il appelle la Ddass à fonctionner "dans une transparence totale".

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