Machin : le parquet demande la révision

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
Il avait passé sept ans en prison pour un meurtre désormais revendiqué par un autre homme.

Marc Machin pourrait bientôt devenir le sixième homme à voir sa condamnation définitive révisée puis annulée. L’homme avait été condamné en 2004 à 18 ans de réclusion criminelle, dont 12 ans de sûreté, pour le meurtre de Marie-Agnès Bidot, commis le 1er décembre 2001 au Pont de Neuilly, à Paris. Mais le 7 octobre 2008, après six ans et demi de détention, il avait été libéré sur décision de la commission de révision des condamnations pénales de la Cour de cassation, après les aveux d’un autre suspect dans cette affaire.

Le parquet général a demandé mardi à la Cour d'annuler sa condamnation. La Cour de révision, seule juridiction habilitée en France à annuler les condamnations pénales, a mis sa décision en délibéré au 13 avril. L'accusé a de bonnes raisons de se montrer optimiste. Car les soupçons qui pèsent sur David Sagno, un SDF qui s’est accusé du meurtre en mars 2008, sont lourds. Outre les aveux de l’homme et son récit ponctué de détails plus que troublants, son ADN a été retrouvé sur l’un des vêtements de la victime.

Agression sexuelle

Dès lors, les propres aveux de Marc Machin, prononcés en décembre 2001 en garde à vue, devraient faire pâle figure. D’autant que l’accusé s’était plus tard rétracté, et avait avancé la pression psychologique des policiers pour expliquer ses propos.

Si Marc Machin devrait se présenter devant la cour de révision pour réclamer en personne l’annulation de sa peine, il ne comparaîtra pas libre pour autant. A peine six mois après sa sortie de prison, il avait en effet été interpellé pour agression sexuelle, après avoir tenté de filmer avec son téléphone sous la jupe d’une jeune femme, puis de la frapper. Le tribunal correctionnel de Paris l’a convoqué dans deux mois. Il risque 7 ans de prison et 100.000 euros d’amende. Un nouvel épisode judiciaire en perspective pour Marc Machin.