Lutte contre la délinquance : a-t-on besoin d’un "plan Marshall ? »

Jean-Claude Delage
Jean-Claude Delage © MAXPPP
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Elodie HUCHARD
VOTRE CHOIX D’ACTU DU 24 JANVIER – La hausse de la délinquance conduit certains individus à préférer l’autodéfense plutôt que de faire confiance à la police nationale.

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>>> Vendredi 24 janvier, vous avez été 78% à faire "Votre choix d’actu"  sur les réflexes d’autodéfense qui semblent parfois prévaloir sur les réponses pénales. A cette occasion, Didier Jobit, maire de la petite commune de Magnac-Lavalette, a interpelé Jean-Claude Delage, secrétaire général du syndicat de police Alliance.

Quand le maire distribue des bombes lacrymo. Après de multiples cambriolages sur sa commune, un de ses administrés a été touché d’un coup de fusil lors d’une agression dimanche soir. Le maire se propose donc de fournir des bombes lacrymogènes à la population pour éviter que ces derniers ne fassent usage de leurs propres armes. Jean-Claude Delage affirme "l’exaspération de certains français, je la comprends" et que ce sentiment d’insécurité "est aussi basé sur des faits". Cependant, il relativise le réflexe d’autodéfense "je le déplore et j’essaie de dissuader les personnes" déclare-t-il.

Doit-on privilégier l'autodéfense en cas d...par Europe1fr

Le rôle de la police. Le secrétaire général du syndicat Alliance considère que "la République doit protéger les concitoyens" et que ces derniers ne doivent pas "compenser le défaut des institutions républicaines". Plutôt que de privilégier l’autodéfense, Jean-Claude Delage préfère "développer la présence de la gendarmerie ou de la police nationale".

"Un plan Marshall" de la sécurité. Rendant "hommage" selon ses propres mots à l’action du Ministère de l’Intérieur, Jean-Claude Delage qualifie ses relations avec Manuel Valls de "franches et parfois fermes". Et considère que le ministère a déjà fait des progrès puisqu’il n’a pas hésité à recruter davantage de personnel. "Malheureusement" ces renforts sont loin d’être suffisant à ses yeux, ce qui justifie de se lancer dans "un vrai plan Marshall" qui se traduirait par "des dizaines de milliers" de policiers et gendarmes en plus. Une réforme qui aurait un coût élevé, mais le secrétaire général du syndicat Alliance en est sûr, "la population est prête à payer" pour voir sa sécurité s’améliorer.