Luc Ferry devra s'expliquer sur ses propos

Le parquet de Paris veut entendre Luc Ferry qui accuse un ancien ministre de pédophilie.
Le parquet de Paris veut entendre Luc Ferry qui accuse un ancien ministre de pédophilie. © MAXPPP
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avec Pierre Rancé et agences , modifié à
Le parquet ouvre une enquête après qu'il a accusé un ancien ministre de pédophilie.

La rumeur a pris un tour judiciaire. Le procureur de la République de Paris a demandé mercredi à la Brigade des mineurs d'ouvrir une enquête pour entendre Luc Ferry, l'ancien ministre de l’Éducation nationale, après des allégations de pédophilie contre un autre ancien ministre.

Une audition dans les prochaines heures ou lundi

La Brigade de protection des mineurs devra entendre Luc Ferry et "lui faire préciser ses allégations", car les assertions de viol sont graves, estime Jean-Luc Marin, le procureur de Paris. L'audition du philosophe devrait avoir dès jeudi, s'il est à Paris en ce week-end prolongé, ou lundi au plus tard, selon les informations recueillies par Europe 1.

Luc Ferry sera entendu comme simple témoin. Il sera interrogé sur ses sources, à savoir les plus hautes autorités de l'Etat qui lui ont raconté toute cette histoire lorsqu'il était au gouvernement.

Pour l'heure, Luc Ferry affirme ne détenir aucune preuve, seulement des témoignages "crédibles".

Mercier, pas à l'origine de l'enquête

Le ministre de la Justice, Michel Mercier, a affirmé jeudi qu'il n'avait donné aucune instruction quant à l'ouverture de l'enquête. "Le procureur de Paris a décidé d'ouvrir une enquête après les déclarations qui ont été faites. Il applique le droit, il est libre dans son action je n'ai pas d'autres commentaires à faire", a-t-il lancé.

"Une partouze avec des petits garçons"

Lundi soir sur Canal+, Luc Ferry avait affirmé, sans donner de nom, qu'un "ancien ministre" s'était "fait poisser à Marrakech dans une partouze avec des petits garçons", assurant tenir cela des "plus hautes autorités de l'Etat" et notamment d'un Premier ministre. "Si je sors le nom maintenant, c'est moi qui serai mis en examen et à coup sûr condamné, même si je sais que l'histoire est vraie", avait-il expliqué.

Ses propos ont conduit plusieurs personnalités politiques à lui demander mercredi de s'expliquer et de saisir la justice.