Livre de Iacub : ce que DSK a obtenu

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avec AFP , modifié à
Un encart devra être inséré dans chaque exemplaire de l'ouvrage à paraître mercredi.

L'INFO.  Belle et Bête, le livre dans lequel Marcela Iacub raconte son aventure avec Dominique Strauss-Kahn, ne sera pas interdit. Mais le tribunal de grande instance de Paris, qui a rendu sa décision mardi soir, a bel et bien pris des mesures contre cet ouvrage qui sort mercredi. Dans Belle et Bête, l'auteur relate sa liaison avec Dominique Strauss-Kahn de janvier à août 2012. Même si l'ancien ministre n'est jamais nommément désigné dans le livre, l'auteur confirme dans un long entretien au Nouvel Observateur qu'il s'agit bien de lui, tout en précisant que l'ouvrage contient des éléments de fiction. Le personnage principal y est décrit comme un être "mi-homme mi-cochon".

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Ce que DSK a obtenu :

 -  La justice a enjoint mardi soir à l'éditeur de Belle et bête d'y insérer un encart faisant état de sa condamnation pour atteinte à l'intimité de la vie privée.

- Le Nouvel Observateur , qui avait publié de larges extraits de l'ouvrage, devra pour sa part publier un communiqué judiciaire couvrant la moitié de sa Une.

- Marcela Iacub et les éditions Stock ont également été condamnés à verser solidairement 50.000 euros de dommages et intérêts à DSK, tandis que l'hebdomadaire devra lui verser 25.000 euros pour les mêmes raisons.

DSK est satisfait. Dominique Strauss-Kahn s'était rendu en personne mardi au tribunal pour dénoncer, devant la juge des référés, "le caractère méprisable de ce texte". À la sortie de l'audience, il s'était dit "complètement dégoûté". "Où est la morale là-dedans ?", avait-il lancé, affirmant que la sortie du livre, sa couverture avaient été délibérément cachées. "Tout cela pour faire de l'argent, sans aucun souci de la dévastation que ça pouvait faire de ma vie personnelle, de ma vie familiale ou de celle de mes enfants".

Qu'en dit Marcela Iacub ? Les conseils de DSK avaient produit en audience un courriel de Marcela Iacub dans lequel cette dernière confiait à son ancien amant "avoir servi d'instrument pour lui nuire." "Je me suis laissée entraînée dans un projet. Il m'a fallu te faire croire que j'étais éprise de toi, folle de toi, je suis désolée", écrivait-elle. L'essayiste, qui n'était pas présente mardi, avait indiqué lundi à son avocat qu'elle ne se souvenait pas de ce courriel.