Linselles : hommage à Vincent et Antoine

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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
De très nombreux proches et anonymes se sont recueillis devant les cercueils des deux jeunes.

Un public nombreux a rendu hommage samedi à Vincent Delory et Antoine De Léocour, les jeunes Français tués au Niger, dont les corps ont été installés dans une chapelle ardente à Linselles, dans le Nord, leur commune d'origine.

Filtrés par des policiers à l'entrée de la salle polyvalente Jacques Brel dont l'accès était interdit aux journalistes, amis, voisins ou anonymes sont venus dès 10 heures se recueillir devant les cercueils des deux jeunes victimes, prier ou laisser un message d'affection aux familles.

"On t'a ôté la vie"

"Nous sommes très peinés. Nous avons vécu dix ans à Linselles, nos enfants sont allés dans les mêmes écoles et ont eu les mêmes professeurs. Tout le monde se connaît ici", confiait, en larmes, Dolorès Lachot, 67 ans, venue de la ville voisine de Bondues. Françoise Leroux, une Linselloise de 57 ans, a écrit quelques mots adressés à Antoine. "Ton souhait le plus cher était de vivre en Afrique, malheureusement on t'a ôté la vie".

Les familles d'Antoine et de Vincent, dont les corps ont été transportés vendredi soir par fourgon funéraire à Linselles, petite commune de l'agglomération lilloise, depuis l'Institut médico-légal de Paris, devaient également venir se recueillir au cours de la journée. La chapelle ardente est ouverte de 10 heures à 19 heures, samedi et dimanche.

Les obsèques lundi

Les deux cercueils seront conduits à l'église de Linselles lundi entre 11 heures et midi. Les obsèques, auxquelles doivent participer le président Nicolas Sarkozy et la première secrétaire du PS, Martine Aubry, auront lieu lundi à 15 heures.

Par ailleurs, une marche silencieuse à laquelle sont attendues entre 2.000 et 3.000 personnes est organisée dimanche à 13h30 à Linselles, à l'initiative des amis des deux jeunes hommes. Vincent Delory et Antoine De Léocour, tous deux âgés de 25 ans, avaient été enlevés le 7 janvier dans un restaurant de Niamey, au Niger, et retrouvés morts le lendemain après l'assaut des forces spéciales françaises en territoire malien contre leurs ravisseurs. L'enlèvement a été revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique.