Liliane Bettencourt accuse sa fille

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L’héritière de L’Oréal a ainsi réagi samedi au nouveau scandale autour des écoutes pirates.

Dans son édition datée de dimanche-lundi, le journal Le Monde relate un entretien qui a duré "21 minutes" avec Liliane Bettencourt. Une interview écourtée par l’héritière de L’Oréal elle-même. Mais il s’agit de sa première réponse aux révélations liées aux écoutes pirates qui auraient été réalisées à son insu dans son hôtel particulier par son ancien maître d’hôtel.

"C'est triste"

"Disons que ce n'est pas très courant de se faire espionner dans sa propre maison. C'est le jeu de ma fille, qui a confié ces bandes à la police. Il y a eu d'autres affaires d'écoutes auparavant. Mais entre une mère et sa fille, c'est triste", estime Liliane Bettencourt. Qui se dit "moralement outrée".

Dans les faits, l’ancien maître d’hôtel aurait fourni les enregistrements clandestins à la fille de Liliane Bettencourt, Françoise Bettencourt-Meyers, qui les aurait transmis à la police, qui a ouvert une enquête préliminaire. Liliane Bettencourt a ensuite déposé une plainte simple pour "atteinte à la vie privée", "faux témoignages" et "vol". Cette plainte vise à la fois l'enregistrement des conversations et leur diffusion. Une plainte similaire a enfin été déposée par François-Marie Banier.

Des plaintes en cascade

Samedi, les deux personnes qui étaient encore en garde à vue dans cette affaire ont été remises en liberté. Il s'agit d'un informaticien soupçonné d'avoir copié les enregistrements pirates du maître d’hôtel sur des CD-Roms et de sa femme, ex-comptable de Liliane Bettencourt.

Dans ces écoutes pirates, révélées par Mediapart cette semaine, Liliane Bettencourt apparaissait fragile, incapable par exemple de se souvenir que François-Marie Banier, son ami qui va être jugé pour "abus de faiblesse" d’ici deux semaines, était sur son testament.

"Je suis très consciente d’avoir donné une partie de ma fortune. (...) Certains contestent mes choix, mais j’ai les moyens de mes choix. Je les ai toujours", répond Liliane Bettencourt sur le fond du dossier, toujours dans les colonnes du Monde.