Lies Hebbadj condamné

L’épicier doit payer une amende de 700 euros, mais il a annoncé qu’il ferait appel de la condamnation.
L’épicier doit payer une amende de 700 euros, mais il a annoncé qu’il ferait appel de la condamnation. © REUTERS
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Europe1.fr (avec AFP) , modifié à
L’épicier doit payer une amende de 700 euros pour abus de confiance, il va faire appel.

Le tribunal correctionnel de Nantes a condamné, mercredi, Lies Hebbadj, épicier nantais dont une compagne a contesté en avril une contravention pour port du niqab au volant, à 700 euros d'amende pour "abus de confiance". Les avocats de Lies Hebbadj avaient plaidé sa relaxe lors de l'audience le 20 octobre, tandis que le procureur de la République adjoint Ivan Auriel avait requis deux mois de prison avec sursis.

Il paye avec le chéquier de l’association

Il est reproché à Lies Hebbadj d'avoir payé son avocat (Me Franck Boezec, qui a depuis été remplacé en juillet, ndlr) et celui de sa compagne, Sandrine Mouleres, à l'aide du chéquier de l'association cultuelle musulmane de Rezé, qu'il présidait.

Une plainte avait été déposée le 9 juin par le trésorier de l'association et Lies Hebbadj avait alors remboursé les sommes en cause, à savoir un total de 1.700 euros. Pour ses avocats, qui ont annoncé que leur client ferait appel, "l'infraction n'est pas constituée" à partir du moment où la somme a été remboursée et qu'il "n'y avait aucune intention délictuelle".

Pour cette affaire d'abus de confiance, Lies Hebbadj avait fait l'objet d'une garde à vue d'une journée, le 20 septembre dernier, sa troisième en moins de quatre mois. Il a par ailleurs été mis en examen le 8 août dernier pour viols aggravés et le 9 juin pour escroquerie, fraude aux aides sociales et travail dissimulé, affaires pour lesquelles les enquêtes sont actuellement en cours.

Le commerçant nantais s'est fait connaître le 23 avril lorsque lui-même et Sandrine Mouleres ont contesté publiquement un procès-verbal pour port du niqab au volant, en plein débat sur l'interdiction du voile intégral. Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, avait aussitôt demandé que le commerçant soit déchu de sa nationalité française en évoquant des soupçons de polygamie et de fraude aux aides sociales.