Libre, Coupat fait appel de son contrôle judiciaire

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Julien Coupat, remis en liberté jeudi après plus de six mois en détention dans l'enquête sur des sabotages de lignes TGV, a fait appel du contrôle judiciaire qui lui a été imposé et qui l'astreint notamment à verser une caution de 16.000 euros.

Julien Coupat est sorti de prison jeudi mais ilest soumis à un "strict contrôle judiciaire". Il a fait appel de cette décision vendredi. Cet homme de 34 ans s'est en effet vu imposer un contrôle judiciaire qui comporte notamment le versement d'une caution de 16.000 euros et impose qu'il demeure chez lui à Montreuil, en Seine-Saint-Denis ou chez ses parents à Rueil-Malmaison, dans les Hauts-de-Seine.

Cet homme de 34 ans reste par ailleurs mis en examen pour "direction d'une entreprise terroriste et destruction en réunion à visée terroriste". "Cette mise en examen repose sur des charges significatives recueillies lors de l'enquête préalable, puis lors de l'information judiciaire qui a permis, par des investigations menées tant en France qu'à l'étranger, d'asseoir davantage la mise en cause de l'intéressé", a expliqué le procureur de la République de Paris, Jean-Claude Marin vendredi.

Le procureur de la République de Paris a par ailleurs estimé vendredi que la remise en liberté de Julien Coupat après plus de six mois de détention "ne saurait être interprétée comme le signe de l'absence ou l'insuffisance de charges" contre lui."Si la mise en examen d'une personne ne préjuge en rien de sa culpabilité, sa remise en liberté au cours de l'information judiciaire ne saurait être interprétée comme le signe de l'absence ou l'insuffisance de charges contre elle", a-t-il estimé

La remise en liberté jeudi de Julien Coupat, détenu pendant plus de six mois à la prison de la Santé, a suscité de nombreuses réactions d'associations et de personnalités de gauche qui l'ont interprétée comme un "fiasco judiciaire".

Coupat est soupçonné d'avoir saboté, dans la nuit du 7 au 8 novembre 2008, avec sa compagne, Yldune Levy, une ligne du TGV Est à Duisy, en Seine-et-Marne, un des quatre sabotages commis en France cette nuit-là.