Leur entreprise déménage…à 500 km

Arnaud Montebourg a rencontré les salariés de Kawan, dont l'entreprise, basée Saône-et-Loire, va déménager à Sète, dans l'Hérault.
Arnaud Montebourg a rencontré les salariés de Kawan, dont l'entreprise, basée Saône-et-Loire, va déménager à Sète, dans l'Hérault. © MaxPPP
  • Copié
FF avec AFP , modifié à
37 salariés de Saône-et-Loire ont un mois pour s’installer à Sète et conserver leur emploi.

Ils ont un mois pour faire connaître leur décision : déménager ou perdre leur emploi. Les 37 salariés de l’entreprise Kawan-Villages, basée à Simard, en Saône-Loire, ont reçu samedi une lettre en recommandé leur annonçant la délocalisation de leur entreprise à Sète, à 500 kilomètres de là.

"Il y a de quoi être révolté"

Spécialisée dans la commercialisation à prix cassés de nuitées en campings en France, en Espagne et aux Pays-Bas, la société Kawan-villages, fondée en 2005, a été revendue au groupe Promeo en 2009. Ses dirigeants évoquent une baisse d’activité pour défendre le projet de transfert de l’entreprise dans l’Hérault.

Un argument que les salariés ont du mal à avaler. "L’entreprise a réalisé 5 millions d’euros de chiffre d’affaires pour un bénéfice de 1,3 million", a témoigné un employé dans le journal Le Parisien. "Il y a de quoi être révolté".

Arnaud Montebourg a rencontré les salariés

Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif, s’est déplacé samedi à Simard pour apporter son soutien à ces salariés. Cette cause est particulièrement symbolique pour celui qui est aussi président du conseil général de Saône-et-Loire car la société est implantée dans son canton d'élection. Selon lui, "rien ne justifie de déménager l'activité à Sète".

"C'est une opération financière menée par un groupe au mépris du territoire et des salariés", a regretté Arnaud Montebourg. Le ministre du Redressement productif a également annoncé avoir décidé d'engager "un bras de fer" avec le groupe Promeo pour le faire revenir sur cette décision qu'il a qualifiée d'"ânerie".

De leurs côtés, les salariés de Promeo n’entendent pas en rester là. Ils comptent lancer prochainement une procédure auprès du tribunal de Chalon-sur-Saône pour aboutir à un audit financier des comptes de l'entreprise.