Les sex shops sont-ils pornographiques ?

Les sex toys doivent-ils être considérés comme des objets pornographiques ? C'est la question. © MaxPPP
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La justice se prononce mercredi au sujet de la légitimité de telles enseignes près des écoles.

Dans quelle catégorie classer les sex toys ? C'est la question à laquelle doit répondre mercredi le tribunal correctionnel de Paris, trois semaines après que la question a été débattue à la barre. Deux associations catholiques veulent en effet faire interdire une boutique de sex toys située à proximité d'un collège de la capitale.

Pour ce faire, les associations avancent l'application d'une loi sur la protection de l'enfance de 1987, réformée en 2007, qui interdit "l'installation, à moins de 200 mètres d'un établissement d'enseignement, d'un établissement dont l'activité est la vente (...) d'objets à caractère pornographique".

"Est-ce qu'un godemichet laisse place à l'imagination ?"

Lors de l'audience du 8 février, les débats s'étaient concentrés autour de la juridiction des sex shops. Mais pas seulement. La définition de la pornographie a également été débattue.

Le conseil des deux associations considère que le débat n'a pas lieu d'être : " Est-ce qu'un godemichet laisse beaucoup de place à l'imagination madame la présidente ?", interroge Me Henri de Beauregard, en agitant un phallus en caoutchouc sous le nez de la juge.

Un point que ne partage évidemment pas la défense, qui craint que le dossier face jurisprudence. "Les seuls endroits où on pourrait encore installer ce type de commerce à Paris seraient les cimetières, les parcs et les voies ferrées", avertit Me Malka. La décision est attendue dans la journée de mercredi.