Les intempéries font une troisième victime

Ici les berges du Gave à Lourdes, dans les Hautes-Pyrénées
Ici les berges du Gave à Lourdes, dans les Hautes-Pyrénées © TWITTER @MisterBaptiste
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avec AFP , modifié à
Une femme a été retrouvée noyée dans sa voiture jeudi matin dans les Landes.
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27 départements orange. Météo France a allégé son dispositif mercredi soir, passant de 39 à 27 départements en vigilance orange et levant la vigilance rouge pour les départements des Pyrénées-Atlantiques et des Hautes-Pyrénées. Les Landes et la Haute-Garonne restent également en alerte orange pour une "crue importante pour les cours d'eau des Pyrénées centrales et occidentales".

Trois victimes . Une septuagénaire est morte noyée dans la nuit de mardi à mercredi, dans la commune de Pierrefitte-Nestalas, en amont de Lourdes. La victime avait pris place avec son mari à bord de leur voiture lorsque celle-ci a été "soulevé(e) par une vague d'eau". Le couple a alors tenté de s'extraire du véhicule: la femme a été emportée par les eaux tandis que son mari, coincé par le courant contre le véhicule, a pu être secouru. Mercredi après-midi c'est homme âgé de 75 ans qui est mort après avoir été emporté dans les flots d'une rivière en crue, sous les yeux de son fils, à Luz-Saint-Sauveur, dans les Hautes-Pyrénées. Il était porté disparu depuis l'après-midi.

Le bilan s'est alourdi jeudi matin. Une femme a été retrouvée noyée dans sa voiture jeudi matin dans les Landes, troisième victime des intempéries dans le Sud-Ouest après les deux morts des derniers jours dans les Hautes-Pyrénées, a-t-on appris auprès de la sous-préfecture des Landes. L'automobiliste, dont l'âge n'a pas été précisé, a apparemment été emportée par l'eau vers un champ inondé bordant une route interdite à la circulation près du village de Cauneille, au sud de Dax. Les recherches nocturnes, employant un hélicoptère, ont été vaines et sa voiture a été retrouvée jeudi peu après 7h00, a-t-on précisé de même source.

Les Sanctuaires de Lourdes dévastés. Les flots torrentiels ont provoqué la suspension des pèlerinages à Lourdes et l'évacuation de quelque 2.500 personnes, tout en causant de lourds dégâts. Les Sanctuaires de Lourdes ont été dévastés par la crue du gave de Pau et leur réouverture pour le début de la haute saison semble compromise, a-t-on appris jeudi auprès de la direction de ce haut lieu de pèlerinage mondialement connu.

>> Vine de la situation mardi à Lourdes (via @MisterBaptiste) :

Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls et sa collègue de l'Ecologie Delphine Batho sont venus mercredi témoigner de leur solidarité envers les sinistrés lors d'une visite dans la ville, déjà très durement touchée par les inondations en octobre 2012.  La crue laisse Lourdes "traumatisée" devant des dégâts qui devraient se chiffrer en dizaines de millions d'euros et la perspective d'une année touristique très difficile, a regretté son maire, Jean-Pierre Artiganave.  "C'est une situation très difficile vu l'ampleur de la crue" qui a peut-être dépassé la crue record de 1937 (5,30 m), a-t-il précisé.

>> Le gave en crue à Lourdes (via @MisterBaptiste)

Au total, outre les pèlerins et touristes à Lourdes, 800 personnes ont été mises en sécurité par les pompiers dans le département, où 3.500 foyers étaient toujours privés d'électricité mardi soir. Au-dessus de Lourdes, des départementales étaient coupés par les eaux ou par des éboulements entre entre Luz-Saint-Sauveur, Barèges et Cauterets. Peu avant minuit, les autorités évoquaient une stabilisation du niveau du Gave en amont, qui restait toutefois très élevé.

Importants dégâts en Haute-Garonne et Hautes-Pyrénées. Si le pic de cet épisode météorologique hors norme semblait passé en Haute-Garonne et dans les Hautes-Pyrénées, les préfectures de ces deux départements ont découvert au fil de la journée l'importance des dégâts. Le pont de Saint-Laurent-de-Neste a ainsi été emporté par la Neste, un affluent de la Garonne. A Barèges, deux maisons ont été balayées tandis que des tronçons entiers de plusieurs départementales ont été emmenés par les flots. A Saint-Béat, les flots se sont retirés mais les maisons du village sont inhabitables.