Les explications vaines de deux chauffards

Des peines de 6 à 7 ans de prison ont été requises à l’encontre du chauffard responsable de la mort d'Elodie Monteiro.
Des peines de 6 à 7 ans de prison ont été requises à l’encontre du chauffard responsable de la mort d'Elodie Monteiro. © FACEBOOK
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avec Pierre Rancé , modifié à
Les deux hommes sont jugés après l’accident qui avait coûté la vie à une jeune fille de 23 ans.

Des peines allant jusqu'à 7 ans de prison ont été requises mercredi à l’encontre de deux chauffards responsables de la mort d'Elodie Monteiro. Les deux hommes, jugés devant le tribunal correctionnel de Paris, avaient ri en voyant le corps d'une jeune femme qu'ils venaient de renverser en voiture le 14 janvier 2010. Elodie, âgée de 23 ans, était morte sur le coup. Sous l'effet de l'alcool et du cannabis, les deux garçons aujourd'hui âgés de 21 ne s’étaient pas souciés du sort de la jeune fille.

A l'audience, les échanges entre le président et les prévenus ont rapidement tourné au dialogue de sourds. S'ils ont reconnu la consommation d'alcool, le cannabis et la vitesse, les deux hommes n'ont pas pu apporter d'éléments convaincants pour expliquer leur attitude alors qu’Elodie agonisait sur la chaussée. "J'ai voulu m'approcher d'elle, mais il y avait des policiers et on m'en a empêché", a expliqué le passager, jugé pour non assistance à personne en danger. "Je n'arrivais pas à retrouver mon portable", a expliqué pour sa part le conducteur.

"Je tiens à vous demander pardon"

En début d'audience, l'un des accusés a fait part de ses regrets. "En prison, j'ai pris conscience de ce que j'ai fait. Je comprends que vous ne pourrez pas me pardonner, mais je tiens à vous demander pardon" a-t-il dit en direction de la famille d'Elodie.

Avant l'audience, la mère d'Elodie avait souhaité la peine maximale pour le principal prévenu. "Moi, je veux ce que le code pénal prévoit : dix ans", avait-elle expliqué avant de se justifier : "Il a 21 ans, dans 10 ans il en a 31, il peut continuer à vivre. Ma fille, elle, ne vivra plus jamais et moi je ne sais même pas comment je vais faire pour continuer", a-t-elle déploré, en larmes.

Le jugement est attendu pour le 16 mars.