Les excuses de Mas, elles n'y croient pas

  • Copié
avec AFP , modifié à
Les victimes des implants PIP dénoncent ce changement d'attitude à la fin du procès.

La phrase. "Je demande pardon aux patientes pour la tromperie faite par PIP et j'espère que la conclusion des débats sera de nature à les conforter." Alors que le tribunal correctionnel de Marseille a terminé vendredi d'examiner le fond de l'affaire des implants mammaires frauduleux PIP, Jean-Claude Mas a pu s'exprimer une dernière fois avant que le procès reprenne lundi avec les plaidoiries des avocats.

"C'est stratégique". Des propos insupportables pour les victimes de ces prothèses. "C'est un homme qui a priori semble très hautain, imbu de sa personne. Le fait qu'il présente ses excuses, c'est stratégique. Avec tout le mal qu'il a fait et tout ce qu'il a dit, pour moi, ça n'est pas sincère", dénonce Christine, l'une des parties civiles, au micro d'Europe 1. "Il aurait dû

Des premières excuses. Mercredi, Jean-Claude Mas avait déjà présenté des excuses, mais du bout des lèvres, aux victimes. "Aux plaignantes, je demande de bien vouloir m'excuser pour le gel utilisé par PIP depuis 1992", avait-t-il dit à quelques journalistes en marge de l'audience. "Le syndrome de l'anxiété qui a été décrit est vraiment réel. Je comprends qu'elles souffrent et qu'elles aient peur", avait-t-il ajouté.

Le gel "pas dangereux". Le fondateur de PIP a néanmoins toujours refusé de reconnaître que le gel frauduleux utilisé dans les implants mammaires fabriqués par son entreprise était dangereux. ""Si le gel était dangereux, on le saurait depuis 30 ans", avait-il affirmé.

D'autres prévenus ont également présenté des excuses vendredi aux victimes. Hannelore Font, l'ancienne directrice qualité de PIP, a ainsi "réitété [ses] excuses auprès des patientes qui ont à souffrir de la situation". L'ancien directeur technique, Loïc Gossart, a pour sa part regretté "de ne pas avoir eu les moyens d'arrêter ce gel PIP qui provoque des meurtrissures et des blessures morales".