Les aéroports en manque de kérosène?

© MAXPPP
  • Copié
avec Walid Berrissoul , modifié à
L'approvisionnement est réduit de moitié à Orly et à Roissy, mais les avions décollent.

Dix raffineries sur douze sont désormais touchées par la grève. La pénurie de carburants touche aussi les aéroports. A Orly et Roissy, l'approvisionnement est réduit de moitié depuis le week-end dernier. Mais, pour le moment, il n’y a pas de risque que les avions restent cloués au sol.

C'est un pipeline qui livre tous les deux à quatre jours plus de 60 millions de litres de kérosène. Le carburant provient de quatre terminaux pétroliers. Depuis le début de la grève, un seul continue de fonctionner. Il s’agit de la raffinerie de Port-Jérôme. Mais dès vendredi matin le site sera bloqué, suite à l’appel de la CGT à l'arrêt de la production dès jeudi soir.

Roissy risque "d’être en rupture"

Les trois autres sites seront toujours perturbés. Au Havre, cinq pétroliers sont bloqués devant le port, à Petit-Couronne, les salariés ont complètement arrêté la production et chez Total c'est "production minimal". Résultat : acheminer du carburant devient un véritable casse-tête.

Guy Valmont, l'un des responsables de la société qui exploitent le pipeline, s’inquiète. "Si toutes les plateformes sont à l’arrêt, nous sommes bien obligés d’arrêter les pipelines", explique-t-il, "et si on n’arrive pas à débloquer la situation au début de la semaine prochaine, on aura des difficultés d’approvisionnement à Roissy et ils risquent d’être en rupture", ajoute-t-il.

A Orly, en revanche, la situation est moins critique puisque l’aéroport dispose de dix-sept jours de réserve. Mais le déblocage de réserves de carburant par le gouvernement, comme cela a été fait jeudi pour les routiers, pourrait reporter le risque de pénurie.