Les Parisiens plus attirés par l'Ouest

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avec Olivier Samain et Pierre-Baptiste Vanzini, correspondant à Nantes , modifié à
- Vannes et La Rochelle arrivent en tête des villes préférées. Loin devant le Sud.

C'est une idée reçue qui tombe. Contrairement à ce que l'on croit, ce n'est pas le Sud qui attire le plus les Parisiens désireux de quitter la capitale, mais l'Ouest. Et loin devant. Vannes, La Rochelle, Nantes et Rennes, dans l'ordre, sont les villes qui ont accueilli le plus de Franciliens ces cinq dernières années, selon les résultats d'une enquête de Provemploi révélés en avant-première par Europe 1.

A Vannes, ce sont 2.600 nouveaux résidents qui ont quitté l'Ile-de-France ces cinq dernières années. Soit 3,5% de la population vannetaise, ce qui, proportionnellement, la place en tête. La préfecture du Morbihan arrive juste avant La Rochelle (3,3%), Nantes (2,9%) et Rennes (2,8%). Le Sud-Ouest emboîte le pas avec Bordeaux et Toulouse (2,4%)... loin devant les deux autres plus grandes villes de France, Lyon et Marseille (1%).

"On peut y avoir la même vie"

Pour expliquer cet intérêt massif pour Vannes, les spécialistes avancent quelques similitudes avec Paris. "Par exemple, à proximité de Vannes, vous avez le siège social de l'un des leaders mondiaux de l'alimentation animale pour le bétail", explique Antoine Colson, fondateur de Provemploi.

"Le groupe a des usines au Mexique ou au Brésil. Cela veut dire que pour un cadre qui avait l'habitude de voyager à l'international pour ses affaires peut tout à fait avoir la même vie en travaillant à Vannes", ajoute-t-il.

"C'est plus sympa d'aller chercher des palourdes"

Du côté des nouveaux habitants aussi, on vante les ressemblances avec la capitale. "C'est quand même plus sympa d'aller chercher des palourdes, de mettre un quart d'heure pour aller à la mer que d'être dans les embouteillages du périphérique à Paris. Vannes n'est pas une 'belle endormie' comme l'on dit. C'est une ville vivante, et ça plaît. C'est vrai que partir de Paris pour arriver dans une ville où il ne se passe plus rien, peut-être que ce serait l'ennui pour les gens", résume Jean-Richard Doucet, arrivé il y a quatre ans et vice-président de l'AVF, l'accueil des villes françaises.

La campagne aussi attire les Franciliens. Chaque année, 47.000 d'entre eux coupent totalement avec la vie parisienne pour s'y installer... et la plupart s'installe aussi à l'Ouest.