Les 93 salariés de l'usine Lejaby d'Yssingeaux (Haute-Loire) vont être placés en chômage partiel, pris en charge principalement par l'Etat, jusqu'à leur reprise en CDI début mars par un fournisseur de Louis Vuitton, a-t-on appris vendredi de sources syndicales. Le liquidateur de Lejaby ne disposait pas de suffisamment de fonds pour rémunérer jusqu'à la fin du mois les salariés, qui devaient être licenciés dès le 7 février.
Le chômage partiel devrait démarrer en début de semaine prochaine, a indiqué Raymond Vacheron, de la fédération CGT textile, qui se félicite que la promesse du gouvernement d'une continuité pour les salariés entre Lejaby et le repreneur Sofama soit tenue. Ce dispositif de chômage partiel a été également proposé mercredi par le préfet du Rhône pour les quelque 150 salariés du fabricant de lingerie qui vont être licenciés à Rillieux (Rhône), au siège, mais leurs représentants ne l'ont pas accepté en raison de la complexité et des pertes de rémunération qu'il impliquait, a expliqué Janine Caillot, secrétaire (CGT) du comité central d'entreprise.
"Recourir au chômage partiel nous paraissait aberrant", selon la responsable syndicale, alors que ce mécanisme d'aide aux entreprises est prévu en cas de difficultés conjoncturelles. Mais d'après Raymond Vacheron, "un tel joint avec du chômage partiel est un montage classique". Les 150 salariés de Rillieux, actuellement en disponibilité, devraient recevoir leurs lettres de licenciement d'ici 15 jours-trois semaines maximum.