Les Lavier devant le tribunal

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avec agences , modifié à
Sandrine et Franck Lavier comparaissent à nouveau, jeudi, pour "corruption de mineurs".

Sandrine et Frank Lavier, deux des acquittés dans l'affaire d'Outreau, sont arrivés vers 8h30 au tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer, visages fermés. Le couple comparaît à nouveau jeudi pour "corruption de mineurs" et "violences habituelles sur mineurs", chefs pour lesquels ils encourent jusqu'à sept ans de prison et 100.000 euros d'amende.

Depuis des mois, le couple Lavier dit attendre son procès. "Ma cliente en a marre, elle veut qu'on les laisse enfin tranquilles. Ca fait plus de dix ans que ça dure, ça suffit. On a littéralement bousillé cette famille, tout ce qu'ils veulent c'est que ça s'arrête et qu'on leur rende enfin leurs enfants", a indiqué Me Philippe Lescène, l'avocat de Sandrine Lavier.

Début 2011, deux de leurs cinq enfants avaient dénoncé des maltraitances sans caractère sexuel, après avoir fugué et avoir été placés chez une assistante maternelle. L'examen médical pratiqué sur les enfants avait révélé des traces de coups. "Des signes de maltraitance liés à des punitions", selon le parquet.

Des "soirées légères", pour la défense

Les  enquêteurs avaient ensuite retrouvé dans l'ordinateur de Franck Lavier, la vidéo d'une soirée en famille très arrosée et au cours de laquelle les adultes se seraient livrés à des simulations de jeux sexuels, en partie dénudés, et dont aurait été témoin, au moins, un enfant de l'entourage du couple.

Depuis, de nouvelles perquisitions effectuées chez deux des proches du couple ont permis de découvrir d'autres photos et vidéos de soirées similaires entre 2008 et 2009. Ces nouveaux faits, qui avaient valu aux époux Lavier d'être à nouveau auditionnés par la justice, début décembre, ont été ajoutés au dossier et seront également examinés par le tribunal. Pour la défense, "il s'agit de quelques soirées légères, certainement pas d'actes de corruption de mineurs".

Les avocats du couple Lavier espèrent faire à nouveau annuler le procès. "Dès le début, nous allons soulever des nullités de procédure. Les gardes à vue ont été menées selon le régime antérieur à la réforme. Leurs droits ne leur ont pas été notifiés", ont déclaré leurs conseils, mercredi au quotidien La Voix du Nord.