Le budget provisoire de l'AP-HP (Assistance Publique-Hôpitaux de Paris) pour 2011, présenté mardi, dégage une hausse sensible des recettes d'exploitation mais reste en déficit, pénalisé par la baisse des tarifs décidée par le gouvernement.
Selon ce projet de budget détaillé par la direction devant la Conférence médicale d'établissement (CME, "parlement" des médecins), l'excédent brut d'exploitation (EBE) atteint 260 millions d'euros, un niveau jamais obtenu, hors prise en compte des décisions du gouvernement. "Il y a eu une diminution importante de l'argent donné aux hôpitaux publics en général et à l'AP-HP en particulier", a déclaré le président de la CME Pierre Coriat, citant notamment la convergence tarifaire qui favorise le secteur privé, une diminution des missions d'intérêt général et de permanence des soins.
Les efforts sur la masse salariale vont représenter un millier d'emplois non soignants, en ligne avec ce que prévoit le plan stratégique 2010-2014. En 2010, quelque 900 emplois non soignants ont déjà été supprimés. Les réductions de personnels administratifs et techniques concerneront surtout le siège, situé près de l'Hôtel de ville de Paris et qui doit être transféré à l'Hôtel Dieu, le plus ancien établissement de l'AP-HP.