Leonarda/lycées : la mobilisation se poursuit

La mobilisation ne faiblissait pas vendredi pour le retour des lycéens étrangers expulsés, avec une cinquantaine de lycées dans l'action selon le syndicat lycéen Fidl
La mobilisation ne faiblissait pas vendredi pour le retour des lycéens étrangers expulsés, avec une cinquantaine de lycées dans l'action selon le syndicat lycéen Fidl © GABRIEL VEDRENNE / EUROPE 1
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avec AFP , modifié à
IMAGES - La mobilisation ne faiblissait pas vendredi pour le retour des lycéens étrangers expulsés.

La mobilisation ne faiblissait pas vendredi pour le retour des lycéens étrangers expulsés, avec une cinquantaine de lycées dans l'action selon le syndicat lycéen Fidl, avant les conclusions attendues d'une enquête administrative sur les conditions d'expulsion de la jeune fille. A Paris, comme la veille, une vingtaine de lycées étaient mobilisés, selon Steven Nassiri, président de la Fidl, "au moins 23" selon le rectorat, sur la centaine de lycées parisiens. Les entrées des établissements étaient souvent partiellement bloquées. "On laisse une entrée sur le côté, il y a des cours mais les classes sont un peu vides", précise la Fidl.

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Au niveau national, "une cinquantaine" d'établissements sont mobilisés, a affirmé Steven Nassiri, comme à Dax (Landes) où environ 400 lycéens ont installé un barrage filtrant devant un lycée du centre-ville et à Grenoble, où l'entrée du lycée Emmanuel Mounier a été bloquée partiellement par quelques élèves. Devant le lycée parisien Charlemagne, l'un des plus mobilisés selon le rectorat, des poubelles étaient empilées devant l'entrée. Une banderole était déployée: "pas de papier mais des cahiers, Charlemagne se mobilise pour Leonarda et Khatchik".

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Leonarda Dibrani, une collégienne du Doubs, a été remise à la police lors d'une sortie scolaire et expulsée le 9 octobre vers le Kosovo. Khatchik Kachatryan, élève d'un établissement de Paris, a été expulsé samedi en Arménie.  "Ce sont des élèves comme nous. Il faut absolument qu'ils reviennent en France. On est en train de créer un mouvement qui prend de l'ampleur en France pour réclamer leur retour", martèle Heloïse Hakimi, en seconde, devant l'établissement. Jeudi le père de Leonarda a reconnu avoir menti aux autorités françaises sur la nationalité kosovare de sa famille, -dont la majorité des membres sont nés en Italie-, pour augmenter ses chances d'obtenir l'asile en France.

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Le ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon, a appelé les lycéens à "rentrer dans leurs établissements", leur demandant, "puisqu'ils veulent le droit à l'éducation, de ne pas bloquer ceux qui souhaitent entrer dans leur lycée".