Le psy reçoit sa maîtresse, la Sécu paie

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Un médecin psychiatre de l’Allier a été condamné à rembourser des "séances" très intimes.

Lundi et vendredi, 9 heures : des séances d’écoute "normales" sur le divan. Mercredi, 13 heures : un rendez-vous plus intime mais toujours remboursé par la Sécurité sociale. Un médecin psychiatre installé dans l’Allier avait ainsi pris ses habitudes avec une patiente devenue sa maîtresse. Il vient d’être condamné, raconte le journal La Montagne.

Econduite, elle le dénonce

Après trois ans de relations tarifées, c’est la patiente qui a elle-même dénoncé le médecin sexagénaire. Elle aurait été éconduite, le psychiatre étant sur le point de convoler en justes noces

Le rituel était pourtant bien établi pour cette séance spéciale du mercredi : la patiente arrivait avec du café et de quoi se restaurer. Et le psychiatre prenait soin de refermer la porte à clé. S’en suivait un quart d’heure d’analyse "classique". Puis les deux amants allaient s’allonger ensemble sur le divan.

"L’acte gratuit ne vaut rien"

Pourquoi alors faire payer sa "patiente" ? Parce qu’en "psychothérapie, l’acte gratuit ne vaut rien", a répondu le spécialiste, face au tribunal, selon des propos rapportés par La Montagne.

Le médecin psychiatre a été blanchi des accusations de viol et n’a pas été sanctionné par ses pairs du Conseil de l’ordre de l’Allier. Mais à raison de 40 euros la consultation remboursée, la Caisse primaire d’assurance maladie estime que la facture s'élève à plus de 15.000 euros. La justice l'a condamné à rendre 5.000 euros de dommages et intérêts à la Sécurité sociale. Le psy a été condamné en sus à une amende de 5.000 euros.